tag:blogger.com,1999:blog-42245226810060872382024-02-07T07:25:46.824-08:00Commission médias du NPACommision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.comBlogger20125tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-16842602753486186552012-04-16T13:20:00.001-07:002012-04-16T13:21:09.250-07:00Pour une transformation radicale des médias<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjefk-sJgCw_LMbEWb_FxD5Z0ZEIa27IDMgpi1qQU-cXrxMxrHuUg3FwRhiP1CuvSApJqPn7680CGJPeMC4eJWi31FYtma-Fw00ak8cyyQbFJMGmU7j2fm4jwr8-nD7OrarWcCJDn3SszY/s1600/poutou+m%C3%A9dias.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjefk-sJgCw_LMbEWb_FxD5Z0ZEIa27IDMgpi1qQU-cXrxMxrHuUg3FwRhiP1CuvSApJqPn7680CGJPeMC4eJWi31FYtma-Fw00ak8cyyQbFJMGmU7j2fm4jwr8-nD7OrarWcCJDn3SszY/s320/poutou+m%C3%A9dias.jpg" width="320" /></a></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><i>Comme le rappelaient en 2009 les principes fondateurs du NPA, </i><i>« une critique radicale du système capitaliste, sérieuse et cohérente, ne peut se faire sans critique radicale de la culture, de l’art et des médias puisqu’ils sont les verrous de l’idéologie dominante et, par conséquent, un obstacle important à l’émancipation de toutes et tous »</i><i>. </i></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Possédés et gérés par de grands groupes industriels et financiers vivant souvent des commandes de l’État (en France les groupes Dassault, Bouygues, Lagardère, etc.), ou par l’État lui-même (France Télévisions, Radio France, Audiovisuel extérieur de la France), les médias constituent pour la classe dirigeante un moyen d’imposer les questions dont il faudrait débattre à tel ou tel moment (identité nationale, insécurité, dépenses publiques, etc.), d’occulter celles qui s’avèrent essentielles pour la grande majorité de la population (emploi, salaires, discriminations racistes, services publics, etc.), et de distribuer la parole aux deux grands partis qui se succèdent au pouvoir, mais aussi à des « éditocrates » ou autres « experts » justifiant l’ordre existant.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Évidemment, le pouvoir des grands médias n’est pas sans limite, comme l’a montré le « non » opposé par le peuple à l’adoption du TCE en 2005. Un mouvement de masse peut déjouer et contredire une mobilisation médiatico-politique de grande ampleur en faveur du néolibéralisme. Cela ne veut pourtant pas dire que les grands médias n’exercent pas un pouvoir, les tenanciers des médias et journalistes dominants décidant quotidiennement de qui pourra s’exprimer, dans quelles conditions, et des sujets sur lesquels ceux et celles qu’ils invitent seront amenéEs à s’exprimer.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Escroquerie de plus, les médias sont présentés par ces chiens de garde du capitalisme comme un contre-pouvoir (le fameux « quatrième pouvoir »), indépendant des pouvoirs politiques et économiques, et donc comme une garantie de démocratie. Au nom de la liberté de la presse, qui se réduit à la liberté pour les capitalistes d’investir dans les groupes de presse, on prend soin de ne jamais poser la question de la propriété des médias et des problèmes démocratiques que l’appropriation privée des médias pose en termes d’indépendance et de pluralisme.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Sur le terrain social, les salariés des médias opposent une résistance à la soumission de la presse aux logiques capitalistes : à l’AFP ou RFI par exemple, ou encore parmi les précaires de la presse en ligne. De même, on voit émerger depuis plusieurs années des résistances sur le terrain du journalisme lui-même, avec une presse alternative et des journalistes qui, comme Denis Robert mais aussi nombre d’anonymes, défendent et font vivre concrètement une autre idée du journalisme. Le NPA les soutient évidemment et salue leur détermination, mais le rôle d’un parti comme le nôtre est aussi de proposer un projet de transformation de la société qui s’attaque au pouvoir des classes dominantes, et plus particulièrement ici à l’appropriation capitaliste des médias.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Dans cet article, nous exposons les propositions que porte le NPA dans les élections présidentielles, pour une transformation radicale des médias permettant d’assurer un véritable pluralisme (politique, idéologique, culturel) et une réelle indépendance à l’égard des pouvoirs économique et politique. Elles s’inspirent des propositions du comité NPA des industries graphiques mais aussi du travail réalisé depuis une quinzaine d’années par l’association Acrimed.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Pour une refondation du service public de l’audiovisuel</b></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Dans les médias comme ailleurs, secteur public ne veut pas nécessairement dire service public. En l’occurrence, le secteur public de l’audiovisuel a été en bonne partie dénaturé par des années de politiques libérales. Ces politiques ont été menées par les gouvernements de droite et de gauche, comme en témoigne l’exemple des « décrets Tasca » (du nom d’une ministre PS de la Culture et de la Communication), qui privent la télévision publique de la maîtrise de ses programmes, ou encore la privatisation de TF1, réalisée par la droite mais jamais remise en cause par la gauche.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">En conséquence, le service public de l’audiovisuel doit être complètement refondé, libéré des logiques mercantiles et rendu indépendant du pouvoir politique. Ce service public des médias, qui associera médias publics (fondés sur la propriété publique) et médias associatifs (fondés sur la propriété coopérative), devra englober toute la chaîne de production. Ainsi, dans l’audiovisuel, la production réintégrera les chaînes publiques, avec l’abrogation des « décrets Tasca ». Les salariéEs des sociétés de production privées seront intégrées dans le service public sur simple demande.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le financement de ce service public se fera grâce à la redevance (qui deviendra progressive et sera donc augmentée pour les ménages disposant de revenus élevés), et à la réorientation des aides à la presse, qui seront supprimées pour les médias capitalistes. Le financement publicitaire, d’abord limité, sera progressivement supprimé dans le service public ; dans une période transitoire, la publicité sera lourdement taxée et les revenus dégagés permettront de soutenir la production de contenus audiovisuels de qualité et les médias associatifs.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Ces derniers sont trop souvent oubliés dans les projets politiques sur les médias. Pourtant, malgré leurs moyens souvent faibles, ils donnent d’ores et déjà une idée de ce que pourraient être des médias libérés des logiques capitalistes et exerçant une fonction de service public. Plutôt que de distribuer des aides à la presse à de puissants médias appartenant à de grands groupes (dont nous préconisons le démantèlement), il importe d’assurer un financement pérenne des médias du tiers secteur, en créant un fonds de soutien aux médias alternatifs.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Dans ce service public de l’audiovisuel, le droit d’expression pluraliste de toutes les composantes de la société – en premier lieu partis, syndicats et associations – deviendra la règle. Les médias qui le composent auront en effet pour obligation d’organiser des débats, réguliers et pluralistes, sur l’ensemble des questions sociales et politiques qui concernent la population.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Évidemment, nous nous opposerons par ailleurs à toute privatisation des médias et infrastructures de télécommunications, et revendiquons la renationalisation de France-Télécom/Orange. Nous proposons ainsi de créer un service public des télécommunications, qui permettrait de garantir un accès universel aux technologies disponibles de l’information et de la communication. Il s’agit là d’un enjeu technologique et politique bien trop crucial pour être laissé aux mains d’investisseurs n’ayant pour objectif que le profit.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Pour le démantèlement du CSA et la création d’un organisme démocratique des médias</b></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Cette refondation du service public ne saurait faire l’impasse sur la question de la régulation. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) est, depuis 1989, l’organisme public chargé de contrôler les activités liées à l’audiovisuel (y compris les contenus). Ayant le statut d’« autorité indépendante », cette instance est présentée comme la garante du « pluralisme » et de la « démocratie audiovisuelle » en France.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Ses membres sont nommés, pour une durée de six ans, par les présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblée nationale. Il va sans dire que les derniers nommés sont tous des proches du pouvoir sarkozyste, et le président actuel du CSA n’est autre que Michel Boyon, ancien des cabinets Léotard et Raffarin. L’attribution de fréquences reflète également cette mainmise des grands groupes privés sur l’audiovisuel.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">On voit ainsi ce que vaut le « pluralisme » que cette instance est censée assurer et ce qu’il advient de la « démocratie audiovisuelle » sous contrôle capitaliste. Le NPA revendique donc le démantèlement pur et simple du CSA, organe non-démocratique et inféodé au pouvoir exécutif. Il propose par ailleurs qu’un nouvel organe, sous contrôle des travailleurs des médias et de l’ensemble de la population, soit créé pour réguler l’audiovisuel en France et assurer un véritable pluralisme. Étant donné l’importance des médias locaux (presse quotidienne régionale, chaînes de télévision et radios locales), cet organisme devrait être décliné au niveau régional.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Il pourrait être composé de la manière suivante : une représentation des élus strictement proportionnelle aux résultats électoraux, une représentation des salariés des médias (du secteur public, du secteur privé des médias du tiers secteur) et une représentation des publics (même si cette dernière pose d’indéniables problèmes de représentativité). Cet organisme aura des pouvoirs très importants comme la répartition du financement des médias, le contrôle du pluralisme, des mesures d’audiences et de diffusion (permettant notamment de limiter les concentrations), ou encore de la publicité.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Combattre la mainmise de la bourgeoisie sur les médias, créer les conditions d’un véritable pluralisme</b></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Si un secteur privé sera laissé à la libre initiative d’individus ou de groupes d’intérêts politiques, syndicaux, sociaux, culturels, sportifs, etc., le NPA propose de le transformer radicalement.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">D’abord, pour assurer le pluralisme idéologique et politique, nous proposons que les partis politiques qui parviennent à réunir un certain nombre de signatures de citoyens (à déterminer démocratiquement) puissent bénéficier des moyens de publier et diffuser un journal d’opinion quotidien. Par ailleurs, des dispositions anticoncentration drastiques seront appliquées : outre la définition d’un seuil de concentration capitalistique, ainsi que d’audience ou de diffusion, un seul titre ou canal pourra être possédé par une personne, un groupe de personnes ou une entreprise. Nous interdirons par la loi à des entreprises bénéficiant des commandes publiques, comme aujourd’hui Dassault, Lagardère ou Bouygues, de détenir, même indirectement, des médias.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Une mesure phare, devant être mise en œuvre immédiatement, consistera dans la renationalisation de TF1, dont la privatisation avait été obtenue par la droite revancharde en 1987. Bien que le groupe Bouygues ne se soit à aucun moment soucié de respecter le cahier des charges fixé alors, cette concession n’a jamais été remise en cause. Au contraire, elle a été renouvelée sans débat jusqu’à 2022. La renationalisation permettra par ailleurs de supprimer la concurrence faussée qu’exerce la chaîne de Bouygues à l’égard de la télévision publique.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">En presse écrite, l’outil industriel sera développé grâce à des centres d’impression publics sur tout le territoire, et les journaux seront diffusés à un prix modique par le biais d’un service public de messagerie, un réel statut de porteur de presse ou kiosquier, ou encore la renationalisation de La Poste, qui permettra une diffusion égalitaire et à faible coût sur tout le territoire. Concernant la distribution, il faut impérativement revenir à un système coopératif tel que l’organisait la loi Bichet avant sa réforme, et qui fait du pluralisme une exigence démocratique.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">L’impression et la diffusion doivent répondre à un impératif de service public en matière de pluralisme et favoriser les médias non soumis aux logiques mercantiles : une modulation des coûts sera ainsi mise en place selon le statut des entreprises de presse (au prix fort pour les médias privés, faible pour les médias du tiers secteur). Pour finir sur ce point, outre les mesures évoquées plus haut permettant aux partis et syndicats de publier des journaux quotidiens, le fonds de soutien aux médias alternatifs, dont nous proposons la création, permettra d’aider les initiatives coopératives et la presse écrite alternative.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Enfin, un statut établissant la totale indépendance de l’AFP à l’égard des pouvoirs politique et économique doit être garanti, ainsi qu’un financement pérenne et la titularisation de tous les précaires.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Abroger les lois Hadopi, garantir la « neutralité du Net » et construire un service public de l’Internet</b></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Un service public garantissant un usage démocratique du réseau Internet doit donner à chacun les moyens de se connecter et ne pas laisser le capital structurer l’offre de contenus, en particulier dans le domaine de l’information.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Mettre en ligne un site attractif et riche en contenus nécessite un système de publication et des outils performants, mais surtout des professionnels qui ont les moyens d’enquêter, de rédiger, de filmer, de monter les images, d’éditer, de faire la maintenance de l’ensemble, etc. Or, étant seuls à disposer de ces moyens, les groupes capitalistes s’approprient la formidable liberté que pourrait représenter Internet.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Bien sûr, la dynamique des logiciels libres ouvre une véritable opportunité de progrès en dehors du secteur marchand et toutes ces expériences doivent être encouragées. Mais cela ne saurait suffire pour faire d’Internet un véritable média démocratique. Seul un service public de l’Internet pourrait par exemple mettre des outils de publication à la disposition des associations, des partis politiques, mais aussi de travailleurs en lutte ou de populations n’ayant jamais accès à la parole publique.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le NPA propose par ailleurs d’abroger les lois Hadopi liberticides pour mettre en place une licence globale, permettant de faire reconnaître le travail des artistes sans les soumettre aux logiques de rentabilité financière immédiate. Nous défendons l’idée d’une taxation des grands groupes multimédias de manière à financer autrement une culture non soumise à la logique des profits. La renationalisation de France-Télécom/Orange permettra enfin de mettre en place une politique garantissant la « neutralité du Net », c’est-à-dire le principe d’une égalité de traitement de l’ensemble des flux de données sur Internet.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Du côté des journalistes : droits sociaux et droits d’intervention</b></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Tout d’abord, le NPA lutte contre la précarité, par la requalification en CDI de tous les contrats précaires, et les discriminations dont les femmes sont l’objet (rattrapage salarial immédiat et annulation des inégalités de carrière). La convention collective doit être strictement appliquée et tous les statuts dérogatoires au code du travail interdits.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Plus largement, les médias – comme l’ensemble de l’économie – doivent se trouver sous le contrôle des salariés, c’est-à-dire de celles et ceux qui produisent effectivement les richesses. Ainsi, les salariés auront un droit de veto sur l’entrée au capital. Il importe également de faire en sorte que les usagers soient représentés dans les organes de direction et de régulation des médias. Par ailleurs, les chartes de journalistes doivent être intégrées à la convention collective et l’ensemble des rédactions être dotées d’un statut juridique qui leur donnera un droit de veto sur l’orientation rédactionnelle et l’embauche de la rédaction en chef.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Les patrons de la presse écrite et de l’audiovisuel n’ont de cesse de remettre en cause le statut des journalistes, plus protecteur que le droit commun. Le but : rendre les journalistes plus dociles et faire de substantielles économies. Après s’être attaqués aux droits des journalistes rémunérés à la pige et aux droits d’auteurs, ils tentent de remettre en cause la commission arbitrale qui statue notamment sur les indemnités des journalistes licenciés après quinze années d’ancienneté. Le NPA s’élève contre toutes ces atteintes aux droits des journalistes.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le NPA appuie également la demande des syndicats de journalistes et d’associations de critique des médias du renforcement du secret des sources des journalistes. La liberté d’expression et le droit à l’information supposent que les journalistes puissent faire leur travail d’investigation sans pression. Le NPA se prononce contre le secret défense et le secret bancaire, pour l’ouverture des livres de comptes des grandes entreprises et l’accès aux documents administratifs.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Ces dernières années, de nombreuses atteintes au secret des sources et à la liberté de la presse ont été le fait des plus hauts services de l’État. Nous dénonçons toutes les tentatives de la part du clan au pouvoir et de ses affidés de brider l’information, d’intimider les journalistes et les syndicalistes. Une nouvelle loi sur la protection du secret des sources devra être promulguée qui s’appuiera sur les propositions des syndicats de journalistes. De même devront être interdites les perquisitions aux sièges des journaux ou au domicile des journalistes pour des raisons touchant à leur mission d’information. Le NPA demande en outre l’abandon des poursuites contre les journalistes et médias qui n’ont fait que leur travail d’information (sur la Françafrique, les transactions financières, les scandales de l’industrie pharmaceutique ou les marchés attribués à Bouygues).</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Enfin, ces propositions doivent être articulées avec la question de la société que nous aspirons à construire, d’une société où les travailleurEs gèrent eux-mêmes les entreprises, contrôlent la production et la diffusion des biens, décident de la répartition des richesses. Nous pensons que les propositions exposées plus haut permettent d’entrevoir, à partir de la question spécifique des médias, en quoi pourrait consister un socialisme démocratique, et dans quelle mesure il permettrait une information à la fois plus libre, parce que libérée de la dépendance à l’égard de l’État et du capital, mais aussi une production culturelle délivrée des impératifs de rentabilité immédiate et un débat pluraliste sur les grands sujets qui intéressent l’ensemble de la population.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>La commission médias du NPA</b></div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-67253835384424711422012-04-07T08:09:00.001-07:002012-04-07T08:09:44.323-07:00Une brochure du NPA sur les médias : notre analyse, nos propositions !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://poutou2012.org/IMG/pdf/brochure_media.pdf" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgifNsGvR1YIWqJy6fmBDe44si5T4C-4IOKhCyls4ouTkxlNL8Gp1tUw3wtv4sT89W3Wo6duM9Fjkl1dmNJ7BlyhkiY3P070E4KXP9rfx3RVKH-xC5tqEPFJ2JAqH6_Bovv7iEN2Xc3dIg/s400/Affiche+officielle+POUTOU+2012.preview.jpg" width="282" /></a></div><br />
[Cliquez sur l'image pour accéder à la brochure]Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-42949690453123578662012-04-03T01:44:00.001-07:002012-04-03T01:46:15.218-07:00Vous avez dit "égalité de temps de parole" ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFrRKVgcQO_E1fGUOyX2PsymjA09gLi89gR7RW74lyWFa85NGN0b5Qkh44MHHnBJRWLfNTzRA_MtWwASzUsGFE95KLnf7dNwayt0NpKcAfQR3PLFAIPult39u9MANLIsslUtuav87xZcs/s1600/tps+parole.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFrRKVgcQO_E1fGUOyX2PsymjA09gLi89gR7RW74lyWFa85NGN0b5Qkh44MHHnBJRWLfNTzRA_MtWwASzUsGFE95KLnf7dNwayt0NpKcAfQR3PLFAIPult39u9MANLIsslUtuav87xZcs/s1600/tps+parole.jpg" /></a></div><br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">A partir du début de la campagne officielle, c’est-à-dire environ un mois avant le 1<sup>er</sup> tour, les médias audiovisuels sont en principe contraints de garantir une stricte égalité de temps de parole. Or, non seulement cette égalité est souvent contournée (en modulant les moments de passage, avec lesquels varie évidemment l’audience), mais elle fait surtout suite à une période d’absence quasi-totale de pluralisme, où les « petits » partis n’ont voix au chapitre que lorsque les « grands » médias le décident, autant dire (presque) jamais. </i></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">C’est le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) qui – en période d’élection ou non – est en charge de contrôler le respect, par les chaînes de télévision et les stations de radio, des règles légales en matière de pluralisme politique. La presse écrite n’a, quant à elle, de comptes à rendre à personne du peu de cas qu’elle fait de ce pluralisme<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">[1]</span></span></span></a>. Rappelons par ailleurs que les membres du CSA étant nommés par le Président de la République, de l’Assemblée nationale et du Sénat, l’indépendance dont cette institution se prévaut est largement factice. Il n’y a donc nullement à s’étonner du faible intérêt qu’elle porte à la parole des « petits » candidats. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Hors élection présidentielle (seule élection où l’égalité de temps de parole entre partis est censée être garantie), c’est la règle de la répartition par tiers qui prévaut : un tiers pour l’opposition parlementaire, un tiers pour la majorité parlementaire et un tiers… pour le Président de la République. C’est donc en toute légalité que, durant les cinq années qui précèdent l’élection, les grands médias peuvent distribuer la parole, pour un tiers, au PS et ses alliés, et pour deux tiers à l’UMP. Aux partis qui, comme le NPA, refusent de brader leur indépendance politique en s’alliant avec le PS, il ne sera concédé que des miettes. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Avant le début de la campagne officielle pour l’élection présidentielle, le CSA conseille aux médias audiovisuels l’ « équité ». On aperçoit ce que vaut cette équité en consultant les chiffres publiés par le CSA<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">[2]</span></span></span></a>. Si l’on prend les grandes chaînes de télévision : entre le 1<sup>er</sup> janvier et le 24 février, Philippe Poutou aura ainsi bénéficié de 0,88% et 0,68% dans les émissions d’information sur France 2 et France 3, et 0,38% et 0,15% pour TF1 et M6. Pour la même période, sur aucune des principales radios généralistes (Europe 1, RTL, France Inter, France Info), notre candidat n’aura bénéficié d’un temps d’antenne supérieur à 1%. Ce n’est que du 9 au 20 mars que nos idées auront pu être exposées un peu davantage dans ces médias. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais pour les « grands » journalistes et autres directeurs de rédaction, c’est déjà trop. Ainsi, neuf dirigeants des principaux médias audiovisuels ont, le 6 février dernier, envoyé un courrier au Conseil constitutionnel intitulé « Les règles du CSA sont inapplicables ! ». Il y a ceux qui, comme Jean-Michel Apathie, pense que cette égalité des temps de parole est « une bêtise française incroyable », et qu’il faudrait « qu’il y ait une révolte, des manifestations de journalistes, qu’on aille devant le siège du Conseil constitutionnel » (voire « que deux ou trois confrères courageux fassent la grève de la faim »<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn3" name="_ftnref3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12pt;">[3]</span></span></span></a>). </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Mais plus effarant peut-être, il y a des tenanciers des médias pour nier, tout simplement, le pouvoir de consécration (ou inversement d’invisibilisation) qu’ils s’arrogent. Face à Philippe (le 13 mars sur Canal+), Ariane Massenet peut ainsi asséner, après avoir justement constaté que la presse écrite avait consacré seulement 0,5% de ses pages politiques au NPA : « C’est une volonté de votre part ? […] Une volonté d’être invisible… ? ». </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Au-delà de cette mesure quantitative, beaucoup de choses devraient être dites sur le type de traitement médiatique réservé à un candidat qui se distingue de tous les autres en étant un salarié ordinaire, traitement qui va de la morgue d’un Michel Onfray au mépris d’une Pascale Clark en passant par l’amusement d’un Laurent Ruquier pourtant prompt à rappeler ses origines populaires. Dans ces conditions très difficiles, mais grâce à un temps d’antenne un peu moins défavorable, on peut espérer que Philippe, dans les trois semaines restantes, pourra faire entendre une voix anticapitaliste, celle des opprimés qui ne se soumettent pas au rouleau-compresseur capitaliste que les médias dominants cherchent à nous faire accepter. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Léo Carvalho</div><div style="mso-element: footnote-list;"><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" /><div id="ftn1" style="mso-element: footnote;"><div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></a> Ainsi, les journalistes de l’émission « Le Grand journal » sur Canal+ avaient fait le calcul que Nicolas Sarkozy avait bénéficié du 20 février au 12 mars de 50% de l’espace consacré à la campagne dans la presse écrite.</div></div><div id="ftn2" style="mso-element: footnote;"><div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10pt;">[2]</span></span></span></a> Voir ici : http://www.csa.fr/content/view/full/57266</div></div><div id="ftn3" style="mso-element: footnote;"><div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref3" name="_ftn3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 10pt;">[3]</span></span></span></a> Toutes ces citations sont tirées d’un article d’Acrimed : http://www.acrimed.org/article3765.html</div><div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><br />
</div></div></div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-25104683148093723992011-01-19T00:05:00.001-08:002011-01-19T00:08:40.880-08:00L’ « affaire PPDA » : un cas de plagiat et ce qu’il révèle<div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhETB4hZDDnuYGjXBa6LZ_RqOyrEAvdnVv5EhTW8b8NZnt9wRiPBABuuKON6m0nAmQThlNDCSg5CycWVRCzlJLE6HofEQ6TVy985Br06t1-e-oztP13HMzdO7kx4EQmdFRcT7InvCOWKYA/s1600/PPDA-quatre679.preview.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="251" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhETB4hZDDnuYGjXBa6LZ_RqOyrEAvdnVv5EhTW8b8NZnt9wRiPBABuuKON6m0nAmQThlNDCSg5CycWVRCzlJLE6HofEQ6TVy985Br06t1-e-oztP13HMzdO7kx4EQmdFRcT7InvCOWKYA/s320/PPDA-quatre679.preview.jpg" width="320" /></a></div><br />
<span style="font-size: small;"><i>Ce n’est ni la première fois qu’un journaliste dominant est accusé (ou convaincu) de plagiat, ni la première fois que PPDA se trouve embarqué dans une histoire douteuse. Analyse d’un cas exemplaire et de ce qu’il révèle du fonctionnement des grands médias. </i></span><br />
<span style="font-size: small;"><i> </i></span> </div><div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;"><i>L’Express</i></span><span style="font-size: small;"> a dévoilé, dans un article paru le 4 janvier 2011, un cas flagrant de plagiat touchant l’ancien présentateur du journal télévisé de TF1 (pendant plus de vingt ans) : Patrick Poivre d’Arvor, dit PPDA. Pour écrire sa biographie de l’écrivain américain Ernest Hemingway, qui devait paraître le 19 janvier 2011, PPDA aurait pioché non pas simplement des éléments ou idées issus d’une biographie publiée par Peter Griffin en 1985, mais des passages entiers, grossièrement modifiés pour masquer ce qui apparaît comme un vol pur et simple. Selon l’auteur de l’article, Jérôme Dupuis, les « emprunts » cumulés représenteraient près d’une centaine de pages dans l’ouvrage de PPDA. </span><br />
<span style="font-size: small;"> </span> </div><div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;">Il peut être instructif de rappeler quelques jalons de la carrière d’homme de médias (et de pouvoir) de PPDA. En 1992, Pierre Carles avait montré la manipulation dont il s’était rendu coupable en décembre 1991 pour accroître à peu de frais son crédit de journaliste proche des « grands » de ce monde. Il avait ainsi laissé croire aux téléspectateurs, grâce à un habile montage d’extraits d’une conférence de presse, qu’il avait personnellement interviewé Fidel Castro. Plus grave, PPDA est condamné à 15 mois de prison avec sursis et à 200 000 francs d’amende pour recel d’abus de biens sociaux, dans le cadre de la dite « affaire Botton ». Homme d’affaires impliqué dans diverses magouilles, Botton avait mis son réseau au service de Michel Noir, son beau-père et maire RPR de Lyon, et arrosait de cadeaux des membres de l’élite médiatico-politique, dont PPDA. Devant l’ampleur du scandale, la chaîne de Bouygues avait été contrainte de suspendre son journaliste vedette durant 3 mois. </span><br />
<span style="font-size: small;"> </span> </div><div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;">Quant à sa carrière d’écrivain, un article publié par Acrimed</span><sup><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnoteanc" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></span></sup><span style="font-size: small;"> rappelle opportunément que PPDA est l’auteur de plus de 60 ouvrages depuis 30 ans (alors même qu’il présentait durant l’essentiel de cette période le JT le plus regardé de France). Cette écriture de romans ou d’essais en quantité industrielle a de quoi laisser pantois et fait peser de gros doutes sur la contribution véritable du journaliste à l’écriture de ces livres. Ainsi PPDA a-t-il été maintes fois accusé de recourir à des « nègres » (pour reprendre l’expression commune mais non dénuée de racisme). Pour sa biographie d’Hemingway, il paraît avéré que le dénommé Bernard Starck a lui-même rédigé de conséquentes parties de l’ouvrage. Quand on souhaite écrire deux livres par an et engranger les profits (matériels ou symboliques) qui leur sont associés, il est vrai qu’il vaut mieux s’en donner les moyens. « PPDA » n’est ainsi qu’une marque derrière laquelle se dissimule une entreprise collective spécialisée dans la production de livres aussi vite oubliées qu’ils ont été écrits. </span><br />
<span style="font-size: small;"> </span> </div><div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;">On pourrait s’étonner de voir un journaliste expérimenté tel que PPDA recourir de manière aussi visible au plagiat, pratique déshonorante qui contredit les règles minimales d’honnêteté intellectuelle. Mais pour ne pas en rester à un simple jugement moral et comprendre cette facilité du recours au plagiat, il faut sans doute invoquer l’impunité dont plusieurs tenanciers des grands médias ont bénéficié lorsqu’ils ont été pris la main dans le sac. On pense ici à Alain Minc</span><sup><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnoteanc" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a></span></sup><span style="font-size: small;">, Jacques Attali ou Thierry Ardisson. Même s’il leur est arrivé d’être condamné par la justice à des amendes, ils n’ont jamais été mis en demeure de s’expliquer dans les médias et continuent, pour les deux premiers, à être invités à maintes reprises en tant qu’ « experts » ou, concernant Ardisson, à présenter des talk-shows sur le « service public » ou les chaînes privés. Entre retours d’ascenseur et connivences spontanées, ils ont ainsi pu continuer </span><span style="font-size: small;"><i>comme si de rien n’était</i></span><span style="font-size: small;"> à exercer cette forme particulièrement pernicieuse de pouvoir de prescription intellectuelle et culturelle que leur assure l’omniprésence sur les écrans, sur les ondes ou dans la presse écrite. Rien ne laisse présager qu’il en sera différemment concernant PPDA. </span> </div><div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><br />
<br />
</div><div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: small;">Léo Carvalho</span></div><div align="JUSTIFY" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 0cm;"><br />
</div><div id="sdfootnote1" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><div align="JUSTIFY" class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a> <a href="http://www.acrimed.org/article3514.html">« Dix mauvais plagiats valent plus qu’un bon livre, par PPDA et ses éditeurs »</a> </div></div><div id="sdfootnote2" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><div class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a> Voir <a href="http://www.homme-moderne.org/plpl/n8/p6-7.html">l’article de PLPL</a> </div></div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-59897869616495335152010-09-26T01:25:00.000-07:002010-09-26T01:28:08.664-07:00Affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy, ou comment on malmène la liberté d’informer<meta content="text/html; charset=utf-8" http-equiv="Content-Type"></meta><meta content="Word.Document" name="ProgId"></meta><meta content="Microsoft Word 12" name="Generator"></meta><meta content="Microsoft Word 12" name="Originator"></meta><link href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CUGOPAL%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_filelist.xml" rel="File-List"></link><link href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CUGOPAL%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_themedata.thmx" rel="themeData"></link><link href="file:///C:%5CDOCUME%7E1%5CUGOPAL%7E1%5CLOCALS%7E1%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_colorschememapping.xml" rel="colorSchemeMapping"></link><style>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaA7J1P-cKHQmibpjFLWIHPfK_SVqn5Qj1VThfA6RFGQLmy1xNwnD1FOg-AwbpkMIuJCzUhTg3VINpUCe_i7osxl47FSTfDDNIxPlHJlEsSWhTPZWf9GCnLF1lebkM8QHDOAJn26M_xWs/s1600/sarkozyjournalistestchaal1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaA7J1P-cKHQmibpjFLWIHPfK_SVqn5Qj1VThfA6RFGQLmy1xNwnD1FOg-AwbpkMIuJCzUhTg3VINpUCe_i7osxl47FSTfDDNIxPlHJlEsSWhTPZWf9GCnLF1lebkM8QHDOAJn26M_xWs/s320/sarkozyjournalistestchaal1.jpg" width="286" /></a></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;"><i>Lundi 13 septembre, nouvelle déflagration dans l’affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><b><span style="font-size: 12pt;">[1]</span></b></span></span></a>. Le journal Le Monde annonce en Une qu’il va déposer une plainte contre X pour violation du secret des sources. <o:p></o:p></i></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">On y apprend que les services de contre-espionnage (DCRI) ont été mis à contribution, le 18 juillet, pour identifier un informateur du <i>Monde</i>. Grâce à lui, le journal avait publié les auditions de Patrick de Maistre, le gestionnaire désormais célèbre de la fortune Bettencourt. Le journal nous apprend par ailleurs que le contre-espionnage français est remonté jusqu’à un certain David Sénat, magistrat collaborateur d’Alliot-Marie, grâce au listing de ses appels téléphoniques dans lequel apparaissait Gérard Davet, journaliste au quotidien du soir. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Si les affaires d’Etat ne sont pas l’apanage de la droite (on se rappellera, entre autres scandales, celle des écoutes téléphoniques sous Mitterrand), cette affaire signale la fébrilité du pouvoir dans un moment de crise politique et économique. Depuis que le site internet <i>Mediapart</i> a mis en évidence la collusion directe entre Bettencourt et celui qui était il y a peu trésorier de l’UMP, à savoir Eric Woerth, les attaques n’ont pas cessé de la part de la majorité présidentielle contre tout journaliste affichant quelque velléité d’indépendance. La violence de ces invectives a été à la mesure de l’intensité des liens noués entre le pouvoir d’Etat, le grand capital et les médias dominants. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Ainsi Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, avait pu parler cet été de « méthodes fascistes » pour évoquer les techniques d’investigation de <i>Mediapart</i>. De même Christian Estrosi, ministre de l’Industrie et des délocalisations heureuses, avait dénoncé un « site qui rappelle une certaine presse des années 30 ». Nadine Morano, poétesse du Prince et secrétaire d’Etat à la Solidarité et à la Famille, avait découvert dans ce travail journalistique l’effet d’ « une espèce de collusion médiatico-politico-trotskiste qui essaie de jeter l'honneur d'Eric Woerth ». Pourtant, si collusion il y a, c’est bien entre l’actuel président et ses proches amis que sont Bolloré, Lagardère, Bouygues ou Dassault, par ailleurs grands propriétaires de médias. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Le pouvoir n’est donc pas au mieux depuis l’éclatement de cette affaire et, même si le patron de la DCRI le conteste, il y a tout lieu de penser que c’est Sarkozy lui-même qui a demandé au contre-espionnage d’enquêter sur <i>Le Monde</i>. Si personne ne confirme l’implication d’un membre du cabinet d’Alliot-Marie dans cette affaire, la mutation à Cayenne de David Sénat n’est-elle pas un aveu implicite de son rôle dans l’affaire Woerth ? Outre les dissensions au sein de la bourgeoisie, cette affaire révèle le périmètre très restreint dans lequel la classe dominante tient la liberté de la presse. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">En régime capitaliste, cette liberté s’arrête là où commencent les intérêts des puissants. Ainsi se ramène-t-elle le plus souvent à vanter les mérites des gouvernants, à organiser de fumeux « débats » où se répondent des interlocuteurs à peu près d’accord sur tout ou à noyer les enjeux dans l’insignifiance du divertissement généralisé et de faits divers faisant diversion. Et pour peu qu’un journaliste fasse son travail d’enquête, cette affaire donne à voir le traitement que lui réserve le pouvoir d’Etat : surveillance et diffamation. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Julien SERGERE et Léo CARVALHO</div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" /><div id="ftn1"><div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 10pt;">[1]</span></span></span></a> Depuis qu’est connue la contribution illégale apportée par L. Bettencourt au financement de la campagne présidentielle de Sarkozy, il n’est plus possible de parler simplement de « l’affaire Woerth ». </div></div></div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-42645176007951340682010-07-06T14:16:00.000-07:002010-09-26T01:32:57.019-07:00Guillon, Porte... Reprise en main de Radio France<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaedk2QP1_zFQF7eR91yFJ6L9-xQ0ZHoLTj8LS6hn4bP5lGu29f1vE45PONu59Nq1bcJsXECE-hEeIeaulSblbI4o4ae0xW3BwbSYmZyBUhyphenhyphenOIWcY4IdyoVNXiBXwhU1oNuoI_mmbbvIg/s1600/radio-france.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaedk2QP1_zFQF7eR91yFJ6L9-xQ0ZHoLTj8LS6hn4bP5lGu29f1vE45PONu59Nq1bcJsXECE-hEeIeaulSblbI4o4ae0xW3BwbSYmZyBUhyphenhyphenOIWcY4IdyoVNXiBXwhU1oNuoI_mmbbvIg/s320/radio-france.jpg" /></a></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><i>Le licenciement de Stéphane Guillon et de Didier Porte est l’aboutissement d’une normalisation de la radio, entamée il y a déjà plusieurs mois.</i><br />
<br />
Le 23 juin, le site Internet <a href="http://lemonde.fr/" target="_blank">lemonde.fr</a> sort un scoop : Stéphane Guillon va être viré de France Inter. Le site reproduit une partie d’une interview de Jean-Luc Hees, patron de Radio France, qui doit paraître le lendemain dans la version papier. Si les médias s’emparent de cette affaire et si le licenciement de Guillon fait aujourd’hui réagir médias et partis politiques, la reprise en main idéologique de France Inter a commencé depuis bien longtemps.<br />
<br />
En mai 2009, le conseil des ministres nomme Jean-Luc Hees à la tête de Radio France et dans la foulée, Philippe Val quitte le trop étroit Charlie Hebdo pour prendre la tête de France Inter. À l’époque1, nous dénoncions la mainmise de Nicolas Sarkozy sur ces nominations. Les syndicats s’inquiétaient de la refonte des grilles de la rentrée 2009, mais la légitimité du duo n’était pas assez forte pour tout chambouler rapidement. Ils ont donc attendu quelques mois avant de prendre des décisions qui façonnent une nouvelle radio d’État au service de l’idéologie ultra-libérale.<br />
<br />
Les premiers émois ont lieu en avril 2010 lorsqu’on apprend que Rue des entrepreneurs, émission produite par Didier Adès et Dominique Dambert, est supprimée le 1er mai, après 28 ans d’antenne. Si le ton de l’émission n’était pas anticapitaliste, son traitement des sujets et ses invités variés permettaient de mieux saisir la réalité du capitalisme contemporain, sans pour autant le contester. Mais Val et Hees s’attaquent aussi à deux symboles de France Inter en supprimant de la grille de rentrée 2010 Et pourtant elle tourne et Esprit Critique, qui participaient à donner à France Inter son ton de gauche. Dans Et pourtant elle tourne, de grands reportages traitaient des désastres du capitalisme mondial et Esprit critique était une émission culturelle et artistique pointue. Mais si les syndicats et auditeurs se mobilisent fortement (Facebook, pétitions, manifs) contre leur suppression, c’est le licenciement de Guillon qui montre au plus grand nombre la reprise en main de la station.<br />
<br />
<b>Mise au pas </b><br />
<br />
Ce n’est donc que le 23 juin que Jean-Luc Hees nous apprend le licenciement de Stéphane Guillon. Dans des termes très violents, il s’attaque à l’humoriste de 7h55 : « Je ne peux accepter que l’on me crache dessus en direct. L’humour ne doit pas être confisqué par de petits tyrans […] une grande misère intellectuelle dont je ne m’accommode pas. » Le patron de Radio France ne pouvait plus supporter qu’un de « ses » humoristes s’attaque aux hommes politiques invités de la matinale de France Inter. On se souvient des réactions outrées de Dominique Strauss-Kahn ou Éric Besson devant l’impertinence de Guillon et on peut penser qu’ils ne sont pas les seuls à s’être plaints de leur traitement. Guillon était devenu un obstacle à la normalisation de la station quoi que l’on pense de son humour et de sa politisation.<br />
<br />
Le même jour, Didier Porte annonce dans sa chronique du Fou du Roi avoir reçu une lettre de licenciement de Phillipe Val : il n’animera plus de chronique dans l’émission de Stéphane Bern. Là, Radio France s’attaque clairement à un humoriste engagé, Didier Porte se déclarant marxiste. Que lui vaut cette lettre de licenciement ? Un sketch dans lequel il fait dire à Dominique de Villepin : « J’encule Sarkozy ». On rappellera, non sans ironie, qu’à l’époque où Philippe Val était encore un chanteur libertaire en compagnie de Patrick Font, il vendait un disque intitulé Ça va chier (1987) dont la pochette était illustrée par un dessin de Cabu où Val et Font sodomisaient Philippe Léotard, alors ministre de la Culture.<br />
<br />
Mais Val et Hees ne pourraient pas mettre aux ordres une radio publique sans le soutien actif de salariés de la station. Ainsi, Nicolas Demorand, Bernard Guetta et Thomas Legrand – tous trois salariés de Radio France – avaient attaqué Didier Porte dans le Grand Journal de Canal+ du 3 juin 2010. Nicolas Demorand, collègue de Didier Porte déclarait : « Quand on voit un usage de cette nature de la liberté, là on n’est pas dans la caricature, c’est pas drôle, c’est juste vulgaire, quoi ». Thomas Legrand, autre collègue de Didier Porte : « Tout est apparu comme une provocation jusqu’au-boutiste […] c’est l’ensemble de la matinale qui est mis à mal. On ne peut pas arriver au milieu d’une tranche d’infos, déverser ça et repartir ». Enfin, Bernard Guetta, l’atlantiste et le oui-ouiste de France Culture : « Moi j’étais dans ma bagnole, arrivant à Inter, pendant cette chronique de Porte, et franchement, j’ai failli rentrer dans un autobus. Je trouvais ça simplement inconcevable. » Ces grands garants de la liberté d’expression, sur les caricatures de Mahomet notamment, se couchent dès qu’il s’agit de s’attaquer au pouvoir et au patronat.<br />
<br />
La seule bonne nouvelle dans cette histoire ? Un appel à manifester devant la Maison de la Radio à Paris, le 1er juillet 2010 à 18 heures, pour une radio publique indépendante.</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
<b>Julien Sergere</b></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
1. Tout est à nous ! du 2 juin 2009</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-9373641852553895152010-04-29T03:30:00.000-07:002010-09-26T01:29:17.874-07:00Imbroglio à France Télévisions : gros sous et pouvoir d’État<div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: center;"><span style="font-size: small;"> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX4OSrcEoJtR1xjhdYurLOdyoO7J4KzN5m8wjxXsEOv4Qe7C91HEMhTB54cmZqDAxOn3MMYWWZiuyuSQRsWihTs0w8UVB_suEsAo8B8uzVcmdGEb0hdciVro5CFa8remONiUdb-8zkEMU/s1600/sarkozy-medias-tele-sarkostique-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX4OSrcEoJtR1xjhdYurLOdyoO7J4KzN5m8wjxXsEOv4Qe7C91HEMhTB54cmZqDAxOn3MMYWWZiuyuSQRsWihTs0w8UVB_suEsAo8B8uzVcmdGEb0hdciVro5CFa8remONiUdb-8zkEMU/s320/sarkozy-medias-tele-sarkostique-1.jpg" /></a></span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La décision du conseil d’administration de France Télévisions de suspendre la privatisation de sa régie publicitaire nous plonge au cœur des contradictions d’un secteur public soumis aux injonctions, de plus en plus directes, du pouvoir d’État.</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Si l’on veut comprendre quelque chose à l’ « affaire » qui secoue France Télévisions depuis quelques semaines, il faut avoir en tête le contexte politique, celui d’une volonté présidentielle de renforcer son emprise sur France Télévisions, et plus largement sur l’ensemble de l’audiovisuel public. Ainsi Sarkozy avait-il fait passer, en mars 2009, une loi lui permettant de nommer directement les présidents de France Télévisions et de Radio France. Cette loi entérinait par ailleurs la suppression de la publicité, après 20h à partir du 1er janvier 2009 et totale fin 2011.</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Contrairement à ce que prétendaient Sarkozy et son sbire Copé, cette mesure ne visait évidemment pas à soustraire France Télévisions aux contraintes du marché publicitaire et à améliorer ainsi la qualité de ses programmes. Il s’agissait à la fois d’un coup de pouce financier à TF1, la chaîne possédée par celui qu’il présente régulièrement comme son « meilleur ami » (Martin Bouygues), mais c’était peut-être surtout un moyen d’accroître la dépendance du secteur public à l’égard du pouvoir d’État. La suppression de la publicité, et la disparition des revenus qui lui sont liés, laissait en effet les chaînes publiques sans ressources propres.</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La commission Copé, dont la fonction avait été de faire accepter cette suppression sans conditions, avait imaginé un financement de France Télévisions par une taxe sur les opérateurs de télécommunication. Mais la décision de la Commission européenne de retoquer cette taxe a rendu incertaine la fin de la publicité avant 20h et des voix se sont élevées, dont celle du ministre de la Culture, contestant la vente de la régie publicitaire à un opérateur privé, au prétexte que cela créerait un « problème déontologique ». Le repreneur prévu, le consortium Publicis-Lov Group dirigée par un certain S. Courbit, est en effet déjà engagé dans la production de programmes diffusés sur les chaînes du secteur public, ce qui créerait un conflit d’intérêt manifeste. On apprend par ailleurs qu’Alain Minc, qui aurait soufflé à l’oreille de Sarkozy l’idée de supprimer la publicité, détiendrait des parts dans la société de Courbit.</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Cette histoire fonctionne comme un miroir des dissensions qui se font jour à droite. Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée, s’est ainsi prononcé contre la suppression de la publicité avant 20h. Sans doute échaudé par la brutalité de décisions présidentielles qui tendent à le marginaliser, le très-chiraquien Patrick de Carolis s’est quant à lui lancé dans ce qui apparaît comme un « baroud d’honneur » contre la reprise de la régie publicitaire. Les syndicats s’en sont félicité, notamment par la voix du représentant CGT J.-F. Téaldi, se réjouissant de cette marque d’ « indépendance ». Au-delà, cette privatisation (pour l’instant contestée) illustre non seulement la volonté de l’exécutif de contrôler l’audiovisuel public mais, plus profondément, les relations incestueuses entre pouvoir d’État et pouvoir capitaliste. </span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Léo Carvalho</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-29518938246262648492010-04-17T07:07:00.000-07:002010-04-29T03:31:24.498-07:00Mauvaise humeur anti-journalistes ou critique politique des médias ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXQzXTebOqJar6FQevRMpjC3PkWK88_SvHMF4nRmdJiFMz1IUO2odqFIcTuLlt4n7BH9jLLymVTccbwbITZ0DuEQXd6YWPxK3nRPqVySVzjSLVhEUezsC9720tz77bUK3Lm2MtaTvXE3U/s1600/melenchon.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXQzXTebOqJar6FQevRMpjC3PkWK88_SvHMF4nRmdJiFMz1IUO2odqFIcTuLlt4n7BH9jLLymVTccbwbITZ0DuEQXd6YWPxK3nRPqVySVzjSLVhEUezsC9720tz77bUK3Lm2MtaTvXE3U/s320/melenchon.jpg" /></a></div><meta content="" name="Titre"></meta> <meta content="" name="Mots clés"></meta> <meta content="text/html; charset=utf-8" http-equiv="Content-Type"></meta> <meta content="Word.Document" name="ProgId"></meta> <meta content="Microsoft Word 11" name="Generator"></meta> <meta content="Microsoft Word 11" name="Originator"></meta> <link href="file://localhost/Users/nathalie/Library/Caches/TemporaryItems/msoclip1/01/clip_filelist.xml" rel="File-List"></link> <style>
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<div class="MsoNormal" style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;"><i>L’attitude récente de Jean-Luc Mélenchon à l’égard des journalistes nous donne l’occasion de revenir sur la (nécessaire) critique des médias. <o:p></o:p></i></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Le président du Parti de gauche s’est récemment fait remarquer dans les médias par deux prises de position qu’il n’est pas inutile de rappeler et de lier l’une à l’autre. La première tient dans une défense d’Eric Zemmour, qui avait justifié les contrôles aux faciès en affirmant que « la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes ». Mélenchon a déclaré : « Je connais Zemmour. Il ferait mieux de dire qu'il a dit une bêtise. Ce type n'est pas un raciste. C'est un brillant intellectuel, mais comme tous les intellectuels, il est têtu comme une mule ». Un « brillant intellectuel » Zemmour ? Sans juger de la qualité intellectuelle du polémiste (et de la fonction qu’il occupe dans le champ médiatique<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[1]</span></a>), on doit rappeler que celui-ci est l’auteur d’un ouvrage ouvertement sexiste – intitulé <i>Le premier sexe</i><span style="font-style: normal;"> (sic) – dans lequel il en appelait à un retour à la division traditionnelle des rôles sexués et justifiait l’existence des discriminations de genre. Etait-ce nécessaire et urgent, pour le porte-parole d’une organisation de gauche, de venir à sa rescousse et de légitimer ainsi le discours d’un idéologue réactionnaire ayant toute latitude pour se défendre lui-même dans ses multiples interventions médiatiques (France 2, Le Figaro magazine, RTL, France O, La chaîne Histoire, etc.) ? </span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Le deuxième épisode l’a opposé à un étudiant en journalisme qui, lors de la campagne pour les élections régionales, l’interrogeait sur l’opportunité d’une « réouverture des maisons closes ». Refusant de répondre sur ce point au nom d’une juste critique de l’imposition par les médias de l’agenda politique, Mélenchon assénait : « Ça n’intéresse personne, sinon vous et votre sale corporation voyeuriste et vendeuse de papier. […] Avec moi vous parlez de choses sérieuses, vous parlez de politique et vos sujets de merde vous allez les faire avec des gens qui veulent répondre à la merde. C'est fini, tu fermes ta petite bouche, tu me parles de politique. Moi je te parle de médias et de ton métier pourri […] Je veux parler du titre du <i>Parisien</i><span style="font-style: normal;">, petite cervelle, pas de la prostitution ! ». Le problème, c’est qu’en mêlant une critique pertinente et une haine – en partie mise en scène<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[2]</span></a> – des journalistes, Mélenchon traîne la critique des médias dans la boue de l’anti-journalisme primaire et oublie que nombreux sont les journalistes à désespérer de la presse et de son inféodation aux pouvoirs économique et politique. Combien de journalistes, précarisés par des directions uniquement soucieuses d’audimat ou de chiffres de vente, sont en effet condamnés à reproduire sans cesse les mêmes sujets formatés ou à endosser les logiques faciles du « scoop » ? </span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Au-delà, il faudrait mettre au premier plan – comme il arrive à Mélenchon de le faire – la question des facteurs qui expliquent l’état déplorable de la presse, son pluralisme anémié et son indépendance factice : l’appropriation des médias par de grands groupes industriels et financiers, la soumission du secteur public au pouvoir d’Etat, la forte précarité dont les journalistes sont l’objet, l’urgence permanente dans laquelle ils travaillent, le pouvoir d’imposition des « éditocrates », la recherche par tous les moyens de la rentabilité immédiate, les conditions de formation des journalistes dans des écoles privées, etc. Les médias se satisfont d’ailleurs très bien d’une critique d’humeur, qu’ils ont beau jeu de ramener à un procédé de communication politique ou, pire, à un refus quelque peu totalitaire de la liberté d’information. Mais comment expliquer que tant de gens paraissent se satisfaire d’une telle critique et défendent une diatribe qui n’honore guère le président du PG ? Outre la défense du statu quo par les grands médias (qui s’acharnent bien entendu sur Mélenchon depuis quelques jours, généralement sans lui donner les moyens de se défendre<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[3]</span></a>), c’est surtout qu’aucune organisation de gauche – et le NPA pas plus que les autres – n’a pris au sérieux et à bras le corps cette question en élaborant et en propageant une critique <i>politique</i><span style="font-style: normal;"> des médias. Celle-ci ne peut en effet se réduire, comme chez Bayrou lors de la campagne présidentielle de 2007, à une muleta que l’on agite pour conquérir une popularité à peu de frais. </span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Le champ médiatique constitue un obstacle spécifique pour toute politique d’émancipation en réservant la parole aux élites politiques et économiques, en invisibilisant les luttes sociales ou en les réduisant à quelques clichés<a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[4]</span></a>, en proposant une lecture systématiquement compassionnelle des oppressions et en présentant comme utopique tout projet de transformation radicale de la société. A nous, <i>y compris dans les grands médias</i><span style="font-style: normal;">, de populariser une critique et des propositions anticapitalistes dont pourraient s’emparer les mouvements sociaux – et les salariés du secteur ! – pour contester le pouvoir d’une minorité sur l’information et le débat public. </span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; margin-bottom: 10pt; text-align: justify;">Léo Carvalho</div><div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />
<hr align="left" size="1" width="33%" /><div id="ftn1"><div class="MsoFootnoteText"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[1]</span></a> http://www.acrimed.org/article3340.html</div></div><div id="ftn2"><div class="MsoFootnoteText"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[2]</span></a> http://www.bakchich.info/Melenchon-pas-les-torchons-et-les,10406.html</div></div><div id="ftn3"><div class="MsoFootnoteText"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[3]</span></a> http://www.acrimed.org/article3342.html</div></div><div id="ftn4"><div class="MsoFootnoteText"><a href="http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4224522681006087238#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference">[4]</span></a> http://www.npa2009.org/content/m%C3%A9dias-et-guadeloupe-une-v%C3%A9rit%C3%A9-bien-ordonn%C3%A9e</div></div></div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-48173318121343070952010-03-03T02:03:00.000-08:002010-09-26T01:29:34.232-07:00Un voile médiatique<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJHlLfAZ6YGZxxphB5fQKyf2Nvw73OZOsP8qTGZTVXx6cbQbOCYRylNCbd-GB1WUDFvKotconJDMYcJfdaGjAT1jBvD0Li0j9odPE6SGdcXzWPQso_OM11R8XN9pdCDrrfxPaFQwLClN0/s1600-h/ilhem+moussaid.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJHlLfAZ6YGZxxphB5fQKyf2Nvw73OZOsP8qTGZTVXx6cbQbOCYRylNCbd-GB1WUDFvKotconJDMYcJfdaGjAT1jBvD0Li0j9odPE6SGdcXzWPQso_OM11R8XN9pdCDrrfxPaFQwLClN0/s320/ilhem+moussaid.jpg" /></a></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><i>Paru dans <b>Tout est à nous</b>, le 25 février 2010</i><i>. </i><br />
<br />
<b>Rarement le NPA aura été au centre d’une tempête médiatique aussi puissante : tous les grands médias ou presque, trouvant là une question à leur mesure, se sont dressées contre ce prétendu outrage à la « République ». </b></div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Alors que les médias déversaient encore les images des décombres d’Haïti et s’indignaient de soi-disant « pillages » pour mieux légitimer l’intervention militaire « occidentale », c’est le 2 février que le « scoop » du Figaro sort. Ilhem Moussaïd, militante voilée, sera sur une liste du NPA pour les élections régionales. Dès lors, toute la presse s’empare de l’affaire.<br />
<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Les « éditocrates » (1), ces journalistes de cour qui – de radios en télés et de tribunes en billets d’humeur – prêchent la bonne parole gouvernementale et patronale, sont les fers de lance de cet emballement médiatique. C’est Zemmour qui dégaine le premier sur RTL. Dans un édito sobrement intitulé « Besancenot connaît-il Lénine ? », il s’en prend à Olivier Besancenot qui a manifesté « au milieu d'une forêt de barbus et de voiles » lors du blocus de Gaza et qui « flirte avec Tariq Ramadan, avec les salafistes les plus rigistes (sic) ». Pour lui, le NPA ne tente rien moins que d’ « arracher [les jeunes de banlieue] à l'influence des barbus et en faire de la nouvelle chair à canon de la Révolution ». Puis c’est au tour de Thomas Legrand sur France Inter et de Bernard-Henry Lévy dans Le Point d’attiser, à grands coups d’amalgames haineux, cette frénésie islamophobe qui flatte le pouvoir en place. Sarkozy ne s’était-il pas lui-même indigné en 2007 du « trop grand nombre de musulmans présents en Europe » , sans que la presse s’en fasse l’écho (2) ?<br />
<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le 6 février, c’est au tour de Caroline Fourest – essayiste mettant les armes du féminisme au service d’une islamophobie galopante (3) – de signer un papier d’une grande violence dans Le Monde. Elle prétend ainsi voir une continuité directe entre cette « affaire » et la tolérance dont auraient fait preuve, en 1976, les « camarades gauchistes » devant un « viol commis par un ’’camarade’’ immigré ». On appréciera d’ailleurs l’esprit de pluralisme qui règne au Monde puisque, quelques jours plus tôt, c’était une autre (longue) tribune qui était publiée par Frédéric Bourgade. Proche du NPA, celui-ci prêtait à Ilhem Moussaïd des intentions « différencialistes » et craignait que « son anticapitalisme ne soit que le rejet d'une identité occidentale ». Si cette dernière tribune montre que le débat n'est pas tranché au sein du NPA, ce n'est que le 20 février, après les nombreux courriers de lecteurs reçus (4), que Le Monde publie enfin des points de vue contradictoires, dont certains de militants ou proches du NPA. Le débat est rééquilibré, mais 15 jours après le début de « l’affaire ».<br />
<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Sans parler de Marianne, journal prompt à pointer les menaces qui feraient peser « l’islam » sur la « République » et la laïcité, L’Humanité n’est pas en reste. Oubliant sans doute que le PCF compte, à Echirolles, une conseillère municipale voilée, Mina Kaci dénonce ainsi le « paternalisme dans cette volonté de cantonner toutes [les femmes voilées] dans un rôle de soumission à Dieu » et pense que le NPA a trouvé ici « un moyen de capter l’attention ». Pour elle, « qu’importe l’instrumentalisation, pourvu que le NPA se replace sous les projecteurs de l’actualité ». Une fois n’est pas coutume, seul Libération a proposé à ses lecteurs un traitement de cette question à distance des raccourcis et des amalgames.<br />
<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">L’islamophobie, cette peur irrationnelle d’une religion qui vient justifier les traitements stigmatisants et discriminatoires dont sont victimes les musulmans (ou présumés tels) dans la société française, n’est donc pas seulement une construction politique mais aussi une production médiatique. Que des avis opposés à ceux du NPA – qui lui-même est divisé sur la question – s’expriment dans les médias, il n’y a là rien qui doive surprendre ou choquer ; mais que ces points de vue convergent vers un discours médiatique quasi-unifié, faisant écho à l’unité de la classe politique, voilà qui mérite d’être pris en considération.<br />
<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Pour peu qu’on y prête attention et sans tomber dans une quelconque « théorie du complot », on doit ainsi voir dans cette (nouvelle) « affaire » du voile – et dans ce climat nauséabond d’unité nationale – non pas le signe d’une détestation générale du NPA, mais la preuve d’une contribution spécifique des grands médias à l’invention contemporaine d’un « péril musulman ». </div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Léo Carvalho et Julien Sergère</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">(1) M. Chollet, O. Cyran, S. Fontenelle & M. Reymond, <i>Les éditocrates</i>, La Découverte, 2009</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">(2) http://vivelefeu.20minutes-blogs.fr/archive/2007/11/15/trop-de-musulmans-dit-il.html</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">(3) Voir l’article publié dans Le monde par des universitaires en réaction à un ouvrage de C. Fourest : « Les lauriers de l’obscurantisme » : http://www.sectes-infos.net/laicite-30.htm</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">(4) Courrier de la médiatrice du Monde http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/02/19/voile-ou-foulard-par-veronique-maurus_1308488_3232.html</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-43129773997314520862010-01-31T11:48:00.000-08:002010-01-31T11:54:13.778-08:00Les sondages d’opinion comme technique de domination politique<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><meta content="text/html; charset=utf-8" http-equiv="Content-Type"></meta><meta content="Word.Document" name="ProgId"></meta><meta content="Microsoft Word 12" name="Generator"></meta><meta content="Microsoft Word 12" name="Originator"></meta><link href="file:///C:%5CUsers%5CUgo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_filelist.xml" rel="File-List"></link><link href="file:///C:%5CUsers%5CUgo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_themedata.thmx" rel="themeData"></link><link href="file:///C:%5CUsers%5CUgo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_colorschememapping.xml" rel="colorSchemeMapping"></link><style>
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<div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwBD6sMdx7DFgwauvQjW_w1lr2csJF-Iuy09Q_FAgDRHaA8zw3TW0FjFVvt1Af-gsg0Us7b2u3GGKqNoe9TWYKXeylTC82CRvMD4FdV-lHpxaHtAXGVnd-dOJL7XHkDSqMW5USELyFxzA/s1600-h/sondages2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwBD6sMdx7DFgwauvQjW_w1lr2csJF-Iuy09Q_FAgDRHaA8zw3TW0FjFVvt1Af-gsg0Us7b2u3GGKqNoe9TWYKXeylTC82CRvMD4FdV-lHpxaHtAXGVnd-dOJL7XHkDSqMW5USELyFxzA/s320/sondages2.jpg" /></a></div><b>Devenus en quelques dizaines d’années un outil central dans l’arsenal du journalisme politique et du débat politicien, les sondages ne posent pas seulement des questions (techniques) de méthodologie mais doivent faire l’objet d’une critique <i>politique</i>. </b></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Cette critique ne peut pas avoir pour seule cible les sommes astronomiques que l’Elysée (et les partis, y compris de gauche) consacrent chaque année à la commande de sondages. De même, il ne nous suffit pas d’affirmer notre (saine) indifférence aux sondages d’opinion ou d’invoquer leur faible capacité de prévision électorale. Faire la critique politique des sondages c’est mettre en évidence (et en cause) la fonction qu’ils remplissent dans le jeu politique et médiatique actuel. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">En effet, les sondages ne sont pas seulement inutiles ou peu fiables. Ils constituent une véritable technique de domination politique, qui impose subrepticement une certaine définition de la politique en substituant l’instantanéité et l’apparente impartialité du chiffre au débat politique durant lequel se manifestent des clivages et se forgent les opinions. La politique n’est alors plus conçue comme travail militant visant à populariser et lutter pour un projet de société, mais comme la recherche de formules ou de slogans qui vont coller aux « attentes des Français » (telles qu’elles sont mesurées par les sondages). La soumission aux sondages d’opinion implique ce type d’opportunisme, et l’on a ainsi vu le PS dépenser en juillet 2009 pas moins de 100 000 euros pour s’offrir un grand sondage sur « les attentes des citoyens », présenté comme « une parfaite photographie de la société » et dans le but de « refonder le projet socialiste ». </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Mais les sondages favorisent également une perception individualiste de la société, celle-ci étant réduite à l’ensemble des individus isolés qui la composent. Une telle conception fait abstraction de la situation concrète dans laquelle vivent ces individus puisqu’on les sépare ainsi de leur existence collective, c’est-à-dire des liens tissés quotidiennement – au travail, sur leur lieu d’habitation, dans leur famille – avec tous ceux qui partagent une même condition sociale. Or, la politique n’est réductible ni au scrutin à bulletin secret, ni encore moins aux réponses, formulées par téléphone, d’un millier d’individus atomisés à des questions préfabriquées. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Les sondages d’opinion produisent en outre des effets directs : </div><div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify; text-indent: -18pt;">-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"> </span>De justification, lorsqu’il s’agit d’entériner l’action du gouvernement. Pensons aux sondages demandant aux enquêtés s’ils sont pour la « modernisation » des services publics, la question imposant la réponse dans la mesure où personne n’est pour des services publics archaïques. </div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify; text-indent: -18pt;">-<span style="font-size-adjust: none; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"> </span>D’imposition, lorsqu’il importe de faire parler « les Français » de ce dont veulent parler les politiciens (identité nationale, burqa, dette publique, etc.), et donc de faire exister telle ou telle « opinion publique » sur tel ou tel « problème social ». </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Enfin, les sondages d’opinion autorisent ceux qui s’en proclament les spécialistes à tenir un discours en surplomb – au nom de l’objectivité prétendue des sondages – sur les désirs de la population, les choix des organisations syndicales ou politiques, etc. Cette légitimité des sondeurs et commentateurs à parler « au nom de », légitimité dont personne n’est juge sinon les propriétaires des médias dominants, n’est que l’autre nom d’une <i>dépossession</i> politique. Ils permettent en effet à la classe dirigeante – via les grands médias dont l’indépendance, dans la société capitaliste, n’est qu’un mot d’esprit – de dicter en bonne partie l’ordre du jour politique. </div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">27 janvier 2010. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-19949972427887101442010-01-27T00:47:00.000-08:002010-01-27T00:47:14.131-08:00Les médias sont à nous !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvAgQGKI_sRmZmjuZEguf9XlDq4EqwZgv3RsNwl5iR4023Mm4eeWCsyZ-4_kRvVlKm748wFKUojio9QnsLLBmgIEMJb9amnRo1aaApSlBs2AU4BSek1Ks3ilFX2pvgsBDIlRgfONMEGbA/s1600-h/presse.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvAgQGKI_sRmZmjuZEguf9XlDq4EqwZgv3RsNwl5iR4023Mm4eeWCsyZ-4_kRvVlKm748wFKUojio9QnsLLBmgIEMJb9amnRo1aaApSlBs2AU4BSek1Ks3ilFX2pvgsBDIlRgfONMEGbA/s320/presse.jpg" /></a><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Les médias, une chose trop sérieuse pour être confiés aux capitalistes et à l’État </b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Les médias constituent à la fois un secteur parmi d’autres de l’économie et un élément clé de la domination capitaliste. Possédés et gérés par de grands groupes industriels et financiers – Lagardère, Dassault, Bouygues, etc. – ou par l’État, ils constituent pour la classe dirigeante un moyen d’imposer les questions dont il importe de débattre à tel ou tel moment (identité nationale, insécurité, etc.), d’en occulter bien d’autres et de distribuer la parole à des « éditocrates » proches des pouvoirs en place (Attali, BHL, Adler, Val, etc.).<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">La classe capitaliste ne parvient pourtant qu’imparfaitement à faire passer sa propre conception du monde pour une vision universelle, du fait de mobilisations qui parviennent parfois à s’inviter dans le débat médiatique, de la ténacité critique de certains journaux ou journalistes (Denis Robert ou d’autres), mais aussi de la nécessité de maintenir l’illusion du pluralisme à travers l’apparition dans les médias – marginale il est vrai – de mouvements ou d’individus contestant l’ordre établi.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le NPA non seulement combat la réduction de l’information à une marchandise mais, plus précisément, lutte pour que le contrôle de la presse ne soit plus une prérogative des capitalistes et du gouvernement. Pour cela, il faut abolir la propriété privée des moyens d’information et instaurer – dans le secteur des médias comme dans l’ensemble du secteur public – un pouvoir des travailleurs et des usagers, seul moyen de créer les conditions d’un véritable pluralisme et d’une indépendance réelle de la presse à l’égard de tous les pouvoirs. <br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>La politique de Sarkozy : médias aux ordres, concentration de la presse </b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le contrôle des moyens d’information est à ce point crucial pour la reproduction de la domination capitaliste que Sarkozy, en commis fidèle du grand patronat, a fait des médias l’un de ses principaux objets de « réforme ».<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">L’action du gouvernement s’est d’abord traduite dans des mesures visant à assurer un contrôle plus strict sur la direction des médias « publics ». Depuis la loi promulguée en mars 2009, c’est ainsi au président de la République qu’il revient de nommer directement le président de Radio France, de France-Télévision et de l’Audiovisuel Extérieur de la France.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">La deuxième dimension de cette politique consiste, comme l’ont montré les « États généraux de la presse écrite » (dominés par les patrons de presse), à satisfaire les intérêts des grands groupes de presse en proposant d’assouplir les règles en matière de concentration de la presse et en favorisant ainsi l’avènement de grands groupes multimédias.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le gouvernement actuel s’applique chaque jour, en restreignant l’indépendance des rédactions des médias nationalisés, à nous rappeler que secteur public ne veut pas dire service public, et qu’il est urgent non seulement de contester la propriété privée des médias mais d’imposer un contrôle des travailleurs et des usagers sur le secteur public d’information. <br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b><br />
</b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Mobilisation contre les licenciements et lutte contre la précarité doivent aller de pair </b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">L’année 2009 se termine sur un très mauvais bilan pour l’emploi dans la presse écrite, l’audiovisuel, les agences, la distribution, etc. Comme dans les autres secteurs de l’économie, les grands groupes propriétaires de médias et l’État ont restructuré à tour de bras, au prétexte de la crise.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">La « réforme » de France-Télévision se traduira par des centaines de suppressions d’emplois ; les salariés de RFI sont toujours en lutte contre le dépeçage imposé par le ministère des Affaires étrangères ; dans les grands groupes de la presse magazine (Emap, Prisma, Lagardère Active-Hachette Filipacchi), les patrons ont ouvert des « guichets départs », mis en place des plans de licenciements rampants qui se traduisent par le non-renouvellement des contrats de dizaines de salariés en CDD ou la diminution du volume des piges des journalistes les plus précaires, tout en externalisant une partie des activités.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">La presse quotidienne nationale (dernier en date, le Parisien) ne fait pas mieux, de même que la presse régionale qui restructure, licencie et abuse des contrats atypiques, tels ceux des correspondants locaux de presse qui n’ont même pas droit au statut de salariés. Endémique, la précarité joue pleinement son rôle d’amortisseur selon les vœux des patrons de presse : éviter des plans de licenciements trop voyants, augmenter la productivité des journalistes, employés, ouvriers et techniciens qui doivent compenser le départ des précaires (ceux-ci assurent de 30% à 80% du travail selon les formes de presse).<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Ces derniers mois, la riposte contre les licenciements n’a pas été à la hauteur et l’intégration des précaires se fait attendre. Malgré quelques mouvements, à Hachette par exemple, ou récemment à l’AFP, les intégrations se font au compte-gouttes. Unifier et remobiliser tout le salariat des médias contre les licenciements et contre la précarité est l’une des tâches urgentes de l’heure. <br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b><br />
</b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b><br />
</b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Pour un service public de l’Internet, sous le contrôle des salariés du secteur et des usagers </b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Un service public garantissant un usage démocratique du réseau Internet doit donner à chacun les moyens de se connecter et ne pas laisser le marché structurer l’offre de contenus, en particulier dans le domaine de l’information.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Une particularité de l’Internet, le faible coût de publication, a en effet favorisé l’escamotage du débat en semblant faire de la toile un pur espace de liberté et de gratuité. Chacun peut ainsi construire sa page personnelle et les groupes associatifs ou militants ont la possibilité (formelle) d’accéder à la visibilité sur Internet. Mais derrière cette illusion de gratuité et de pluralisme se dissimulent les conditions économiques nécessaires pour publier un média sur Internet susceptible d’atteindre un public large.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Pour mettre en ligne un site attractif et riche en contenus, il faut en effet un système de publication et des outils performants, mais surtout des professionnels qui ont les moyens d’enquêter, de rédiger, de filmer, de monter les images, de faire la maintenance de l’ensemble, etc. Or, étant seuls à disposer de ces moyens, les groupes capitalistes s’approprient la formidable liberté que pourrait représenter Internet. Bien sûr, la dynamique des logiciels libres ouvre une véritable opportunité de progrès en dehors du secteur marchand et toutes ces expériences doivent être encouragées. Mais cela ne saurait suffire pour faire d’Internet un véritable média démocratique.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Seul un service public de l’Internet pourrait par exemple mettre des outils de publication à la disposition des associations, des partis politiques, mais aussi de travailleurs en lutte ou de populations n’ayant jamais accès à la parole publique. Un tel service public permettrait par ailleurs de financer, selon des logiques échappant aux impératifs de rentabilité à court-terme, la production/diffusion de contenus culturels sous forme multimédia. <br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Loi Hadopi et droits d’auteur </b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">La loi Hadopi 2 est censée lutter officiellement contre le piratage d’une part, et préserver les intérêts des auteurs d’autre part : elle échoue deux fois.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Juridiquement, elle remet en question plusieurs notions fondamentales comme la possibilité d’un procès équitable, la présomption d’innocence ou encore la jouissance d’un droit fondamental reconnu par l’Union Européenne.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Techniquement, elle est inefficace car l’adresse IP sur laquelle elle repose n’est pas fiable ; il est par exemple possible d’usurper celle d’un réseau Wifi mal sécurisé.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Démocratiquement, elle est dangereuse car elle instaure un système de flicage national de l’Internet ; une surveillance de toutes les communications électroniques (dont les messageries personnelles !) a même été envisagée avant d’être abandonnée devant le tollé général.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Concernant les droits d’auteurs, elle ne permet pas une redistribution plus équitable des richesses, qui reste majoritairement aux mains de l’industrie du divertissement ; pire, au travers d'un amendement, les journalistes qui étaient jusqu’à présent rémunérés à chaque publication sur tout nouveau support pourront dorénavant voir leur travail utilisé à l’envi pour une seule et unique rémunération.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">La loi Hadopi 2 ? Elle protège les intérêts des capitalistes, pas ceux des artistes… Le NPA, outre la suppression pure et simple de cette loi, défend l’idée d’une taxation des grands groupes multimédias de manière à financer autrement une culture non-soumise à la logique des profits. <br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Le CSA ou la voix de son maître</b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) est, depuis 1989, l’organisme public chargé de contrôler les activités liées à l’audiovisuel (y compris les contenus). Ayant le statut d’ « autorité indépendante », cette instance est présentée comme la garante du « pluralisme » et de la « démocratie audiovisuelle » en France. Cette démocratie audiovisuelle n’est pourtant que le faux-nez de la domination de la bourgeoisie sur les médias privés et du gouvernement sur les médias « publics ».<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Les membres sont nommés, pour une durée de 6 ans, par les Présidents de la République, du Sénat et de l’Assemblée Nationale. Il va sans dire que les derniers nommés sont tous des proches du pouvoir sarkozyste, que ce soit Christine Kelly (un moment pressentie au gouvernement) ou Françoise Laborde, l’ancienne présentatrice du JT de France 2 qui, dans son dernier livre, écrivait notamment que les cheminots « défendent leurs avantages » et « n’ont jamais (…) stoppé (…) les trains de la mort qui emmenaient juifs et résistants vers les camps d’extermination ». Le président du CSA n’est autre que Michel Boyon, ancien des cabinets Léotard et Raffarin.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">L’attribution de fréquences reflète également cette mainmise des grands groupes privés sur l’audiovisuel. Lors du passage à la TNT en 2005, des télés associatives comme Zaléa TV ont proposé des dossiers pour acquérir les nouveaux canaux nationaux, mais ce sont les groupes AB et Lagardère qui, en toute « indépendance » du CSA bien entendu, ont emporté le morceau. On voit ainsi ce que vaut le « pluralisme » que cette instance est censée assurer et ce qu’il advient de la « démocratie audiovisuelle » sous contrôle capitaliste.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;">Le NPA demande le démantèlement du CSA et propose qu’un nouvel organe, sous contrôle des travailleurs des médias et des usagers, soit créé pour réguler l’audiovisuel en France et assurer un véritable pluralisme.<br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><b>Janvier 2010</b><br />
</div><div style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"> <br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-64150025225858319432009-11-25T05:41:00.000-08:002009-11-25T05:43:12.017-08:00Comment j’ai appris à aimer le capital et à en faire la servile apologie, par Christophe Barbier<meta content="text/html; charset=utf-8" http-equiv="Content-Type"></meta><meta content="Word.Document" name="ProgId"></meta><meta content="Microsoft Word 12" name="Generator"></meta><meta content="Microsoft Word 12" name="Originator"></meta><link href="file:///C:%5CUsers%5CUgo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_filelist.xml" rel="File-List"></link><link href="file:///C:%5CUsers%5CUgo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_themedata.thmx" rel="themeData"></link><link href="file:///C:%5CUsers%5CUgo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cmsohtmlclip1%5C01%5Cclip_colorschememapping.xml" rel="colorSchemeMapping"></link><style>
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<div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5EmFwiL08DkBpA0o1nr03dhQTMfnhUkfpPzy_YWpELf4C7Z4BF7zCTGTsCXGvXOIh22I7NRIyBb_XJkG8TDmtZaBrv8JTp453sEXs37vRpmcUf4FeE7ue0U9iW8Ah8R8YNu8qlnzwMko/s1600/barbier_zap.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5EmFwiL08DkBpA0o1nr03dhQTMfnhUkfpPzy_YWpELf4C7Z4BF7zCTGTsCXGvXOIh22I7NRIyBb_XJkG8TDmtZaBrv8JTp453sEXs37vRpmcUf4FeE7ue0U9iW8Ah8R8YNu8qlnzwMko/s320/barbier_zap.jpg" /></a><span style="font-size: small;"><b><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Quand le capital a besoin de justifier sa domination ou l’accroissement de son emprise, il trouve sans peine de valeureux serviteurs médiatiques prompts à vanter ses mérites et à faire taire les critiques. </span></span></b></span><br />
</div><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; font-size: small; line-height: 115%;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;"> </span><o:p></o:p></span> <br />
<div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif;">Dans la lutte qui oppose les travailleurs à la poignée de capitalistes qui sont les véritables maîtres de l’économie, les éditorialistes vedettes – souvent cumulards – et autres directeurs de rédaction des médias dominants ont une fonction bien particulière et essentielle </span></span><span style="font-size: small; line-height: 115%;">: convaincre les salariés qu’ils ne sauraient se passer des capitalistes (y compris dans le secteur des médias) et exorciser le spectre d’une autre société possible. Mais il est des « journalistes » qui s’acquittent de cette tâche avec un empressement tel qu’il doit retenir notre attention, tant il signale une perte de légitimité du système, contraignant ses agents les plus serviles à recourir aux arguments les plus fallacieux. <o:p></o:p></span><br />
</div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; line-height: 115%;">Christophe Barbier </span><span style="font-size: small; line-height: 115%;">est de ceux-là, lui qui ces dernières mois – sur LCI et surtout dans <i>L’Express </i>qu’il dirige – a poussé jusqu’à ses plus hauts sommets de veulerie l’art vénérable du cirage de pompes. En faisant feu de tout bois dans la défense, non seulement des patrons de France Télécom, mais aussi du travail le dimanche et de l’enseignement privé, il a déposé les pistolets en plastique du journalisme de cour au pied d’un trône qui le gratifie déjà d’une présence à la table des vainqueurs. Barbier n’est-il pas l’ami personnel et le confident de la duchesse Bruni, elle-même épouse d’un président sensible aux frustes procédés de la flagornerie ? <o:p></o:p></span><br />
</div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; line-height: 115%;">Quelques échantillons suffisent pour témoigner du mépris et de la bêtise dont fait preuve, chaque semaine, l’infatigable laquais du capital : <o:p></o:p></span><br />
</div><div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="font-size: small; line-height: 115%;">-<i><span style="font-size-adjust: none; font-stretch: normal; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: normal; line-height: normal;"> </span></i></span><span style="font-size: small;"><i><span style="line-height: 115%;">« Les Français n’ont pas envie de travailler le dimanche, mais les Français n’ont pas envie de travailler tout court. Il y a un problème culturel de rapport au travail dans ce pays. […] Et vous savez ils ont encore moins envie de travailler le lundi, on le voit bien à leur tête quand ils arrivent. […] Croyez-vous que, pour les jeunes filles de banlieue, il soit plus épanouissant d’être cloîtrées dans leurs cités HLM plutôt que d’être au travail le dimanche ? » (07/07). </span></i></span><br />
</div><div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="font-size: small;"><i><span style="line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></i></span><br />
</div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="font-size: small;"><i><span style="line-height: 115%;">- [Sur les suicides à France Télécom] « Mais c’est la faute de l’Etat. L’Etat, socialement, a trop protégé ses troupes : pas de mutations au mérite, tranquille avancement à l’ancienneté, la sécurité de l’emploi, la culture de la fonction publique à la française. Et comme l’Etat, sur le plan économique, a été mauvais, il est obligé de mettre dans le privé toute une série d’activités jadis publiques, et il amène dans le privé des gens qui ne sont absolument pas préparés à la vie un peu plus rude dans le privé » (15/09).</span></i></span><br />
</div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="font-size: small;"><i><span style="line-height: 115%;"><o:p>- </o:p></span><i>« Si l'on faisait basculer entièrement notre système éducatif vers du privé sous contrat, pour additionner le dynamisme du privé, la motivation des profs, l'exigence de résultats et une certaine forme de discipline, et puis bien sûr les exigences anciennes du public, c'est-à-dire de l'enseignement républicain, des valeurs communes à tous, allons-y ! Tentons le 100 % privé, mais sous contrat républicain ! »</i> (29/09).</i></span><br />
</div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; line-height: 115%;">Lui qui a vécu sa scolarité universitaire sous les lambris dorés de l’Ecole normale supérieure, lui qui </span><span style="font-size: small;">vient d’être nommé membre du directoire du groupe L’Express Roularta</span><span style="font-size: small; line-height: 115%;">, sans doute a-t-il beaucoup à dire sur la rudesse du monde du travail. Car la vie ne l’a pas préservé des difficultés matérielles et des humiliations quotidiennes. Enfant, ses camarades tiraient sur son écharpe déjà rouge jusqu’à étouffer dans un râlement ses tirades infectes. Aujourd’hui garde-chiourme en chef à <i>L’Express</i>, ce n’est pas le crack qui – contrairement à la rumeur – le livre à cette frénésie de sottises dont il nous assomme une fois par jour, mais la joie de célébrer des licenciements renflouant les coffres de ses amis patrons et la jubilation de faire suer des profits aux salariés de l’hebdomadaire. <o:p></o:p></span><br />
</div><div class="MsoNormal" style="font-family: Georgia,"Times New Roman",serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small; line-height: 115%;">Ce n’est pourtant pas la personne de Christophe Barbier qui importe, tant le zèle ridicule qu’il met à prendre la défense du capital privé n’a d’égal que la médiocrité des arguments avancés, mais ce qu’il représente : la soumission inconditionnelle des médias aux pouvoirs économique et politique, et surtout la nécessité d’une transformation radicale d’un système médiatique structurellement inféodé à l’ordre capitaliste. </span><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-45245147719138032592009-10-08T01:00:00.000-07:002009-10-08T01:01:42.303-07:00Venezuela, Honduras, Pérou, Equateur : « petits » oublis et « grands » mensonges des médias<div class="texte" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz9ymdANODmnF0X0cBZT3Fbirn7I-8dC2Kbfz4Oy7eULZl_p6T8Da_GS2bCVBKSEuND1ep72r2Dp9Gfwx7SOPWTiVl3f24wPr1e8mcAEGnQvE7Zzk9-5_j2LkQAfWZt5IwKGVooch1EeM/s1600-h/mai_68_affiche_presse_63_semaine_18_2008_page_3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz9ymdANODmnF0X0cBZT3Fbirn7I-8dC2Kbfz4Oy7eULZl_p6T8Da_GS2bCVBKSEuND1ep72r2Dp9Gfwx7SOPWTiVl3f24wPr1e8mcAEGnQvE7Zzk9-5_j2LkQAfWZt5IwKGVooch1EeM/s320/mai_68_affiche_presse_63_semaine_18_2008_page_3.jpg" /></a><br />
</div><br />
<span style="font-size: small;"><b>Article d'Eric Toussaint, paru le 5 octobre sur le site du CADTM (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde).</b> <br />
</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">Il convient de prendre la mesure du danger que constitue l’attitude systématiquement hostile adoptée par l’écrasante majorité des grands médias européens et nord-américains (ainsi que par l’organisation Reporters sans frontières) à l’égard des expériences en cours en Equateur, en Bolivie et au Venezuela. Cette hostilité n’a d’égale que le silence embarrassé et complice à l’égard des putschistes honduriens ou de la répression exercée par l’armée péruvienne contre les Indiens d’Amazonie.</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">Pour illustrer cette affirmation, quelques faits récents.</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">1) Le 5 juin 2009, l’armée péruvienne a massacré à Bagua plus de 50 Indiens d’Amazonie qui protestaient contre les concessions de terres accordées par le gouvernement d’Alan Garcia aux transnationales étrangères, principalement européennes. Cela n’a pas provoqué la réprobation des grands groupes de presse mondiaux |<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nb1" id="nh1" rel="footnote" title="Voir http://www.cadtm.org/Le-CADTM-est-pleinement-solidaire et (...)">1</a>|. Ceux-ci donnaient alors la priorité quasi exclusive aux protestations en cours en Iran. Non seulement la presse n’a pas réprouvé la répression au Pérou, mais à peine y a-t-elle fait écho. Or, le mécontentement était tel au Pérou que le gouvernement a dû annoncer l’abrogation du décret présidentiel contre lequel les Indiens d’Amazonie étaient entrés en lutte. Encore une fois, la couverture par les médias de ce recul du gouvernement a été quasiment nulle. Posons-nous la question suivante : si une intervention de l’armée vénézuélienne ou équatorienne avait provoqué la mort de dizaines d’Indiens d’Amazonie, quelle aurait été la couverture médiatique ?</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">2) Lorsque le président constitutionnel Manuel Zelaya a été renversé par les militaires le 28 juin, l’écrasante majorité des médias a déclaré, en contradiction totale avec la vérité, que les militaires réagissaient à sa volonté de modifier la Constitution afin de rester au pouvoir. De nombreux medias ajoutaient qu’il suivait en cela l’exemple d’Hugo Chavez, présenté comme un dirigeant populiste autoritaire. En réalité, Manuel Zelaya proposait aux citoyens honduriens de se prononcer en faveur de l’organisation d’élections générales à une Constituante ce qui aurait représenté une réelle avancée démocratique dans ce pays. C’est ce qu’expliquent très bien Cécile Lamarque et Jérôme Duval, de retour d’une mission du CADTM au Honduras : « Le coup d’État est réalisé le jour où Manuel Zelaya organise une "consultation" à caractère non contraignant demandant aux Honduriens s’ils désiraient, ou non, la convocation d’une Assemblée nationale constituante, après les élections prévues le 29 novembre 2009. La question était : « <i> Êtes-vous d’accord qu’aux prochaines élections générales de 2009, une 4e urne soit installée pour permettre au peuple de se prononcer sur la convocation d’une assemblée nationale constituante ? OUI ou NON </i> ». Si cette consultation avait recueilli une majorité de "oui", le président aurait soumis un décret à l’approbation du Congrès pour que, le 29 novembre, les Honduriens se prononcent formellement sur la convocation d’une Constituante, dans une "quatrième urne" (les trois premières étant réservées respectivement à l’élection du président, des députés et des maires). Pour donner un semblant de légalité au coup, le Congrès et la Cour Suprême, associés au putsch, ont jugé ce scrutin illégal et ont fait valoir que le président Zelaya a « violé la Constitution » en prétendant la modifier « pour pouvoir briguer un nouveau mandat », à la manière d’un « apprenti dictateur chaviste ». Or, Manuel Zelaya ne cherchait pas, via cette consultation populaire, à reconduire son mandat présidentiel lors des prochaines élections puisque celles-ci se tiendront dans le cadre de l’actuelle Constitution qui prévoit des mandats présidentiels de quatre ans non renouvelables. Zelaya ne pouvait donc pas être candidat à sa propre succession. » |<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nb2" id="nh2" rel="footnote" title="Cécile Lamarque et Jérome Duval, « Honduras : Pourquoi le coup d’État », 17 (...)">2</a>|.</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">Alors que les mouvements populaires d’opposition aux putschistes ont multiplié grèves et manifestations en juillet, en août et septembre, les grands médias y ont à peine consacré quelques lignes. Les rares fois où les grands quotidiens consacrent un article de fond à la situation au Honduras, ils pratiquent une politique de dénigrement du président constitutionnel quand ils ne présentent pas carrément l’action des militaires sous la forme d’un coup militaire démocratique. C’est le cas du <i>Wall Street Journal</i>, qui dans son éditorial du 1er juillet 2009, écrivait que “<i>le coup d’Etat militaire qui a eu lieu au Honduras le 28 juin dernier et qui a conduit à l’exil le président de ce pays d’Amérique centrale, Manuel Zelaya, est étrangement démocratique</i>”. L’éditorial ajoute que “<i>les autorités législatives et judiciaires resteront intactes</i>” suite à l’action militaire. De son côté et de manière plus nuancée, le célèbre quotidien français <i>Le Monde</i> a participé à une campagne de dénigrement de Manuel Zelaya. En voici un exemple. Le 12 septembre 2009, Jean-Michel Caroit, son envoyé spécial au Honduras, cite les paroles d’une Française expatriée dans ce pays et ensuite accole le mensonge répété systématiquement sur les mauvaises intentions attribuées à Manuel Zelaya : « « Pour les Honduriens, le retour de Zelaya est inacceptable car il signifierait vingt ans de dictature à la [Hugo] Chavez », <i>s’exclame Marianne Cadario, en référence au président du Venezuela qui – <u>comme son allié Manuel Zelaya prétendait le faire</u> (c’est moi qui souligne) – a modifié la Constitution pour pouvoir se faire réélire. Marianne Cadario, une Française installée depuis trente ans au Honduras, se dit « hyperchoquée par la réaction de la communauté internationale » qui a condamné le putsch. </i> ». |<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nb3" id="nh3" rel="footnote" title="Jean-Michel Caroit, « Au Honduras, la campagne électorale s’ouvre dans un (...)">3</a>| Le ton des journaux comme <i>Le Monde</i> et <i>Libération</i> a commencé à changer fin septembre après que les putschistes aient franchi plusieurs degrés supplémentaires dans la répression. Il est devenu assez critique à l’égard des putschistes. Ceci dit, le quotidien Libération mérite un prix pour l’utilisation des euphémismes. En effet, le 28 septembre 2009 (3 mois après le coup jour pour jour), il intitulait « <u>Parfum</u> de dictature »(c’est moi qui souligne) le paragraphe dans lequel il expliquait que le gouvernement putschiste avait décrété : « l’interdiction de « <i> <b>toute réunion publique non autorisée</b> </i> », arrestation de « <i> <b>toute personne mettant en danger sa vie ou celle des autres</b> </i> », « <b> <i>évacuation</i> </b> » des locaux occupés par les manifestants et brouillage de « <b> <i>l’émission par n’importe quel média de programmes portant atteinte à la paix</i> </b>. » » |<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nb4" id="nh4" rel="footnote" title="http://www.liberation.fr/monde/0101593847-le-honduras-s-enfonce-dans-la-cris (...)">4</a>|.</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">3) Début août 2009, l’intention des autorités vénézuéliennes de remettre en cause le droit d’émettre de 34 radios et télévisions a trouvé un écho important dans la presse internationale sur le thème : « c’est une preuve de plus de la quasi disparition du droit d’expression et de critique dans ce pays autoritaire ». La manière dont la grande presse traite la situation des médias au Venezuela est unilatéralement hostile aux autorités du pays, alors que 90% des médias vénézuéliens sont privés et soutiennent pour la plupart très activement des campagnes de désinformation. <i>Globovision</i>, une des principales chaînes de télévision privées, a participé activement au coup d’Etat militaire contre Chavez le 11 avril 2002. Un reportage réalisé par <i>Globovision</i> a fait le tour du monde le 11 avril 2002 et dans les jours qui suivirent le coup militaire. Il s’agit d’un montage qui falsifie la réalité. On y voit des civils présentés comme chavistes en train de tirer au pistolet à partir d’un pont dans une direction qui n’est pas identifiable. La voix off du journaliste de <i>Globovision</i> affirme que les chavistes sont en train d’abattre des manifestants d’opposition qui défilent pacifiquement dans la rue en dessous du pont. Le parquet vénézuélien a pu reconstituer le déroulement exact des faits à partir de l’analyse des reportages et des différentes photos prises par des particuliers le 11 avril 2002. En fait, les militants chavistes qui, selon Globovision, tiraient sur des manifestants, répondaient en réalité à des tirs provenant d’un blindé de la police métropolitaine alliée aux putschistes. Les manifestants d’opposition n’étaient plus dans la rue vers laquelle tiraient les chavistes au moment des faits. Plusieurs sources ont pu démontrer sans équivoque possible que les putschistes avaient programmé l’assassinat de manifestants anti-chavistes en attribuant ces crimes à Chavez pour justifier leur coup. Le 11 avril 2008, les téléspectateurs vénézuéliens ont pu revoir les images de la conférence de presse donnée par les militaires putschistes <i>à un moment où aucun manifestant n’avait encore été tué</i>. Or, ces militaires y affirmaient qu’ils prenaient le pouvoir suite aux assassinats réalisés par les chavistes, ce qui corrobore clairement la thèse selon laquelle ils avaient délibérément planifié ces assassinats pour justifier leur action séditieuse. </span><br />
<span style="font-size: small;"><br />
Au cours des deux jours qui suivirent le coup d’Etat, les 12 et 13 avril 2002, alors que des centaines de milliers de personnes non armées encerclaient les casernes putschistes pour réclamer le retour d’Hugo Chavez emprisonné, <i>Globovision</i> n’a diffusé aucune image de ces protestations, elle expliquait que le calme était revenu dans le pays et que Hugo Chavez avait donné sa démission et était en route vers Cuba. Au cours des dernières heures du putsch, cette chaîne se contentait de diffuser des dessins animés et des émissions de variété |<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nb5" id="nh5" rel="footnote" title="Il est intéressant de mentionner à ce propos l’initiative prise par le (...)">5</a>| . <i>Globovision</i> s’est donc fait complice des putschistes à plusieurs moments clé ce qui a amené les associations de parents des victimes et les survivants blessés à exiger une condamnation de la chaîne. Ce à quoi le gouvernement chaviste s’est jusqu’ici refusé afin d’éviter que la campagne internationale menée contre lui ne monte subitement de plusieurs crans. Plusieurs associations de défense des droits humains sont d’ailleurs mécontentes de cette attitude passive de la part des autorités vénézuéliennes.</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">Plus récemment, <i>Globovisión</i> a manifesté sa sympathie pour les auteurs du coup d’Etat du 28 juin 2009 au Honduras. Les animateurs de plusieurs émissions de <i>Globovision</i> n’ont rien fait d’autre que de soutenir le coup d’Etat au Honduras depuis le début, accusant à leur tour le gouvernement Chavez d’ingérence pour avoir condamné le coup. A titre d’exemple, Guillermo Zuloaga, président de<i> Globovision</i> a affirmé le 17 juillet dernier que “<i>le gouvernement de Micheletti est conforme à la Constitution, et nous voudrions, nous serions ravis qu’ici au Venezuela, la Constitution soit respectée de la même manière qu’elle l’est au Honduras</i>”, marquant ainsi clairement son soutien au gouvernement putschiste.</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;"><i>Globovision</i> n’a jamais fait l’objet d’une interdiction d’émettre. Quel est le grand média européen ou nord-américain qui mentionne ce fait ? Quel grand média européen ou nord-américain informe le public sur le fait que l’écrasante majorité des médias vénézuéliens sont contrôlés par le secteur privé ? Qu’ils représentent plus de 90% de l’audimat au niveau télévisuel. Qu’ils attaquent avec une violence extrême le gouvernement présenté comme une dictature et que certains d’entre eux bien qu’ayant participé activement au coup d’Etat contre un président constitutionnel, continuent à émettre librement depuis sept ans. Peut-on imaginer que le général de Gaulle n’aurait pas pris des mesures répressives à l’égard d’un journal, d’une radio ou d’une télévision qui aurait soutenu activement le coup de l’OAS au moment de la guerre d’Algérie ? Ne trouverait-on pas normal que le gouvernement espagnol prenne des mesures contre les médias qui auraient soutenu activement en temps réel le colonel Tejero lorsque, à la tête d’un groupe de militaires putschistes, il a menacé d’une arme les députés présents aux Cortes |<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nb6" id="nh6" rel="footnote" title="Le 23 février 1981, à la chambre haute du Parlement, a eu lieu une tentative (...)">6</a>| ? Si Manuel Zelaya était restitué dans son mandat de président constitutionnel, lui et son gouvernement ne seraient-ils pas en droit de demander des comptes et de prendre des mesures contre les propriétaires des médias honduriens qui ont résolument appuyé les putschistes en déformant systématiquement la réalité et en ne couvrant pas les multiples violations des droits humains commises par les militaires ?</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;">4) Les dépenses d’armement. A lire la presse européenne ou d’Amérique du Nord, on a nettement l’impression que le Venezuela est en train de faire d’importantes dépenses d’armement (notamment auprès de la Russie,) ce qui constitue une menace pour la paix dans la région. Or si l’on en croit la CIA |<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nb7" id="nh7" rel="footnote" title="Voir https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/index.html,">7</a>|, la situation est toute différente, le budget militaire vénézuélien est le 6e de la région par ordre d’importance, il vient après ceux du Brésil, de l’Argentine, du Chili (beaucoup moins peuplé que le Venezuela et considéré comme un modèle), de la Colombie et du Mexique. En termes relatifs, ramené au produit intérieur brut de chaque pays, le budget militaire vénézuélien vient au 9e rang de l’Amérique latine ! A-t-on pu lire cette information dans la grande presse ? </span><br />
<span style="font-size: small;"><br />
Par contre, on aura pu lire en août 2009 que la Suède demandait des comptes au Venezuela parce que le gouvernement colombien avait une fois de plus dénoncé son voisin comme fournisseur d’armes à la guérilla des FARC. La Suède avait en effet déclaré à la Colombie que des missiles SAAB retrouvés dans un camp des FARC avaient été fournis au Venezuela. Qui a pu lire la réponse détaillée donnée par Hugo Chavez ? Les missiles en question avaient été volés dans un port vénézuélien en 1995, quatre ans avant que Chavez n’accède à la présidence de la République…</span><br />
<br />
<span style="font-size: small;"><b>Conclusion</b> : Il faut prendre conscience de l’asymétrie avec laquelle les grands médias traitent des événements et garder dès lors un esprit hautement critique. Le discrédit porté contre Hugo Chavez, Rafael Correa et Evo Morales est tel qu’il prépare l’opinion publique internationale à la passivité au cas où une nouvelle tentative de coup d’Etat aurait lieu ou à l’approbation de mesures agressives prises par un gouvernement comme celui des Etats-Unis. Parmi les accusations insidieuses dénuées de fondement, on peut lire dans la presse espagnole (dont El Pais) que la campagne électorale de Rafael Correa a été financée par les FARC. On peut lire également que les autorités vénézuéliennes ne combattent pas le narcotrafic. Dans le cas du président hondurien Manuel Zelaya, le discrédit porté sur lui, vise à empêcher une mobilisation de l’opinion internationale en faveur de sa restitution à la tête de l’Etat.</span><br />
</div><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-size: small;"><br class="nettoyeur" /></span> <br />
<h2 style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Notes</span></h2><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">|<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nh1" id="nb1" rev="footnote" title="Notes 1">1</a>| Voir <a class="spip_out" href="http://www.cadtm.org/Le-CADTM-est-pleinement-solidaire">http://www.cadtm.org/Le-CADTM-est-pleinement-solidaire</a> et <a class="spip_out" href="http://www.cadtm.org/Perou-le-massacre-de-Bagua">http://www.cadtm.org/Perou-le-massacre-de-Bagua</a></span><br />
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</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">|<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nh2" id="nb2" rev="footnote" title="Notes 2">2</a>| Cécile Lamarque et Jérome Duval, « Honduras : Pourquoi le coup d’État », 17 septembre 2009, <a class="spip_out" href="http://www.cadtm.org/Honduras-Pourquoi-le-coup-d-Etat">www.cadtm.org/Honduras-Pourquoi-le-coup-d-Etat</a></span><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">|<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nh3" id="nb3" rev="footnote" title="Notes 3">3</a>| Jean-Michel Caroit, « Au Honduras, la campagne électorale s’ouvre dans un climat de haine », <i>Le Monde</i>, p. 8, samedi 12 septembre 2009.</span><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">|<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nh4" id="nb4" rev="footnote" title="Notes 4">4</a>| <a class="spip_out" href="http://www.liberation.fr/monde/0101593847-le-honduras-s-enfonce-dans-la-crise">http://www.liberation.fr/monde/0101593847-le-honduras-s-enfonce-dans-la-crise</a></span><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">|<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nh5" id="nb5" rev="footnote" title="Notes 5">5</a>| Il est intéressant de mentionner à ce propos l’initiative prise par le gouvernement d’Hugo Chavez le 11 avril 2008 - six ans après le coup d’Etat. Le gouvernement a utilisé son droit de passage sur les antennes privées et publiques pour faire rediffuser l’intégralité du reportage réalisé par les chaînes privées anti-chavistes (<i>Globovision</i>, RCTV...) de la séance officielle d’intronisation du président et du gouvernement putschiste dans un salon du palais présidentiel Miraflores. Le programme auquel tous les spectateurs vénézuéliens ont pu assister le 11 avril 2002, a donc été rediffusé sans aucune coupure et sans aucun commentaire critique de la part du gouvernement chaviste. Celui-ci a compté sur l’esprit critique de la société vénézuélienne pour qu’elle se fasse elle-même une opinion sur la complicité active des médias privés avec les responsables du coup parmi lesquels on a pu reconnaître les principales autorités de l’Eglise catholique, les chefs militaires factieux, le dirigeant du syndicat jaune CTV (Centrale des Travailleurs du Venezuela), les dirigeants d’entreprises privées et le président de la Fédération patronale vénézuélienne (Fedecamaras), Pedro Carmona. A noter que ce président qui a occupé le pouvoir pendant à peine environ 36 heures est aujourd’hui affublé communément du sobriquet "Pépin le Bref" (« Pepe el breve »).</span><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">|<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nh6" id="nb6" rev="footnote" title="Notes 6">6</a>| Le 23 février 1981, à la chambre haute du Parlement, a eu lieu une tentative de coup d’Etat organisée par des secteurs franquistes. Le colonel Tejero qui la dirigeait, a menacé d’une arme les députés et les a pris en otage au moment de l’investiture du nouveau président de gouvernement.</span><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">|<a class="spip_note" href="http://www.cadtm.org/Venezuela-Honduras-Perou-Equateur#nh7" id="nb7" rev="footnote" title="Notes 7">7</a>| Voir <a class="spip_out" href="https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/index.html">https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/index.html</a>, consulté en mars </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-77457431764292214622009-10-03T02:58:00.000-07:002009-10-03T02:58:42.856-07:00Du grand vide avec une écharpe rouge<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-size: small;">Merci au camarade C S P <a href="http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2009/09/du-grand-vide-avec-une-echarpe-rouge.html">pour son post</a>, que nous reproduisons ici. </span><br />
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<div><object height="276" width="480"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/xanctp&related=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/xanctp&related=0" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="276" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always"></object><br />
<b><a href="http://www.dailymotion.com/video/xanctp_tous-dans-le-prive_news">Tous dans le privé !</a></b><br />
<i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/LEXPRESS">LEXPRESS</a>. - <a href="http://www.dailymotion.com/fr/channel/news">Regardez les dernières vidéos d'actu.</a></i><br />
</div><br />
<div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ébouriffante illustration d'un journalisme de révérence à la française qui ne sait plus où donner de la langue pour lécher frénétiquement tous les pouvoirs, tare intellectuelle ambulante dont le <span id="SPELLING_ERROR_0">demi-cerveau</span> n'en finit plus de clapoter contre ses parois crâniennes en produisant des <span id="SPELLING_ERROR_1">floc-floc</span> de liquide <span id="SPELLING_ERROR_2">cépahalo-rachidien</span> anémié à force de probables tares congénitales - qui font soupçonner un lourd héritage consanguin dans sa famille -, créature au physique aussi ingrat et débile que la purée froide idéologique qui s'échappe malencontreusement d'une bouche qu'on rêverait de coudre avec un fil de pêche et une très grosse aiguille, maigrichon hystérique dans la droite lignée des <span id="SPELLING_ERROR_3">Eric</span> <span id="SPELLING_ERROR_4">Zemmour</span> et autres réactionnaires <span id="SPELLING_ERROR_5">crapoteux</span>, tous incapables physiquement de dominer un teckel mais qui rêvent de cette Force et de ce Courage dont ils sont bien incapables tant ils sont lâches et couards - et donc, réactionnaires, puisque le réac est fondamentalement veule, c'est dans sa nature profonde -, encore plus ridicule de snobisme achevé que toute la rédaction de précieuses ridicules alcooliques qui s'épanchent dans Causeur, tout aussi demeuré et baveux qu'un <span id="SPELLING_ERROR_6">Ivan</span> <span id="SPELLING_ERROR_7">Rioufol</span> - même si ce dernier est atteint de rares pathologies mentales qui devraient charitablement lui valoir de massives injections de neuroleptiques directement dans la jugulaire, avant que de le jeter dans une jolie cellule dont il pourra bouffer les murs en hululant que les <span id="SPELLING_ERROR_8">islamogauchistes</span> lui grouillent sous la peau -, parfait produit de la pensée unique qui passe sont temps à verser toutes les larmes de son petit corps frêle sur l'immobilisme à la française et la nécessité de se serrer la ceinture avant d'aller déguster force canards aux pêches le petit doigt levé dans de dispendieux restaurant dont la carte coûte un <span id="SPELLING_ERROR_9">SMIC</span>, <span id="SPELLING_ERROR_10">Christophe</span> Barbier est journaliste et n'a <span id="SPELLING_ERROR_11">t-on</span> pas tout dit en le qualifiant ainsi ?<br />
<br />
Élevé au lait tourné du <span id="SPELLING_ERROR_12">néolibéralisme</span> le plus frénétique, <span id="SPELLING_ERROR_13">Christophe</span> Barbier veut voir du privé partout. Bien, le privé. Mal, le public. Et comme tout de même le privé c'est un peu, un tout petit peu, plus cher que le public - vu que c'est, précisément, privé - il trépigne ici que tout doit être fait pour que l'éducation nationale - et ses profs gauchistes qui font chier à faire grève - disparaisse à tout jamais pour que les chères têtes blondes deviennent compétitives dans un privé qui ô joie continuera d'être joyeusement subventionné par les deniers publics...<br />
<br />
Car le libéral n'en finit jamais de vomir à longs jets sur le public, mais n'oublie jamais après de lui réclamer des thunes, bien incapable qu'il est de se démerder tout seul avec la loi du Joli Marché Qui Rend Heureux <span id="SPELLING_ERROR_14">Christophe</span> Barbier. Le libéral a aussi une mémoire très sélective qui lui fait oublier que la situation de <span id="SPELLING_ERROR_15">l'Éducation</span> nationale - qu'il n'en finit jamais de déplorer - est due à trente années de réductions d'effectifs et de casse systématique du service public par les soins de ses écœurants semblables. Non, cela, le libéral n'en parlera jamais, pas plus qu'il ne mettra en exergue que l'une des raisons majeures de vendre le public au privé est une question idéologique : casser le bastion de la gauche pour fourrer de la merde dans les têtes des gamins qui ne sont pas encore assez détruits par la propagande des amis de <span id="SPELLING_ERROR_16">Christophe</span> barbier. Lesquels amis, à l'instar de, justement, <span id="SPELLING_ERROR_17">Christophe</span> Barbier, vont encore se répandre sur tous les <span id="SPELLING_ERROR_18">plateaux-télé</span> et tous les éditoriaux pour pleurer <span id="SPELLING_ERROR_19">ouin</span> <span id="SPELLING_ERROR_20">ouin</span> <span id="SPELLING_ERROR_21">ouin</span> leur terrible souffrance de vivre en <span id="SPELLING_ERROR_22">Bolchévie</span> totalitaire qui <span id="SPELLING_ERROR_23">musèle</span><span id="SPELLING_ERROR_24">florentpagnesque</span> liberté de penser (de noires conneries).<br />
<br />
Si on était un peu méchant, on en rêverait presque de voir <span id="SPELLING_ERROR_25">Christophe</span> Barbier pendu par les pieds avec son écharpe pendant que des écoliers hilares lui jetteraient des cailloux pointus au visage sous l'oeil attendri de leur maîtresse. Mais heureusement, on est dans le camp du Bien, et c'est nous les plus Gentils. On se contentera donc de prendre <span id="SPELLING_ERROR_26">Christophe</span> Barbier pour ce qu'il est : un grand vide à l'intérieur qui produit du rien à l'extérieur. Même si ça, c'est déjà beaucoup, beaucoup trop.</span> <br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-10116957442941889872009-10-01T01:39:00.000-07:002009-10-01T02:47:21.500-07:00Un journalisme de complaisance pour un 14 juillet de « concorde nationale »<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpScoJqgdRVZAHqp624gvzUM-WX9MMxVrsjWQnVinSTayC38G7-XR5qcT0ejyaKNRTPEjVqkQNJh5h8Qjy1S2mMLTjZDUOS-DU6wPL4b2UjO2r1vxouzQQc9cqncVPeVubNsOlORi4QJc/s1600-h/Sarkozy_et_les_journalistes-9fd05.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpScoJqgdRVZAHqp624gvzUM-WX9MMxVrsjWQnVinSTayC38G7-XR5qcT0ejyaKNRTPEjVqkQNJh5h8Qjy1S2mMLTjZDUOS-DU6wPL4b2UjO2r1vxouzQQc9cqncVPeVubNsOlORi4QJc/s320/Sarkozy_et_les_journalistes-9fd05.jpg" /></a><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b><span style="font-size: small;">La « fête nationale » a donné lieu cette année, peut-être plus encore que d’habitude, à une débauche d’émissions et de reportages en l’honneur du président de la république et des armées. </span></b><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">Bien entendu, on comprend que la classe dirigeante préfère exhiber les engins de mort dont dispose l’armée plutôt que de s’interroger sur la responsabilité des marchands de canons français (groupes Dassault, Lagardère, etc.) dans les conflits militaires qui déchirent nombre de pays du Sud. On perçoit aussi, particulièrement en temps de crise, la nécessité de célébrer ceux qui nous gouvernent et l’armée au service des multinationales françaises, plutôt que la révolution française de 1789 et ce qu’elle représente : l’irruption des classes populaires sur la scène politique. L’imposture ira jusqu’à ces clips télévisés en l’honneur de l’armée, affirmant que « depuis toujours, la Défense est au service de la paix ». Les victimes de ces grandes boucheries qu’ont été les guerres mondiales et coloniales apprécieront. </span><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">Plus profondément, qu’en est-il du rôle des grands médias – privés ou publics – dans cette campagne de désinformation ? En effet, ils n’ont pas simplement relayé sans broncher cette campagne ; ils lui ont donné un retentissement sans pareil. Cela débute sur le « service public » (en l’occurrence France 5), avec la diffusion lundi soir d’un documentaire effarant de complaisance sur le chef de l’Etat, « à visage découvert ». Outre des questions parfaitement inoffensives posées à Sarkozy lui-même, on verra notamment les auteurs du documentaire s’extasier devant la « dimension internationale » acquise par Sarkozy et solliciter des collaborateurs (Guaino, Guéant, Hortefeux, etc.) ou des politiciens amis (Blair, Merkel, El Assad, etc.) pour nous dire tout le bien qu’ils pensent du président français. </span><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">Le 14 juillet, c’est TF1 qui obtient, comme il se doit, ses entrées à l’Elysée pour proposer aux téléspectateurs non seulement une séance de tourisme (dont le guide n’est autre que Claude Guéant, secrétaire de l’Elysée), mais surtout un entretien avec la femme du souverain : Carla Bruni. On apprendra ainsi que Sarkozy « est habité par une obsession, qui est de servir notre pays et d'aller au bout de ses promesses », et que « désormais l’armée nous protège de la guerre ». Il est vrai que le propriétaire de la chaîne, Martin Bouygues, n’est rien moins que le « meilleur ami » du président (d’après Sarkozy lui-même), son témoin de mariage et le parrain de son dernier enfant. </span><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">Enfin, France 2 enfonce le clou pendant la soirée en proposant une émission consensuelle à l’extrême. Celle-ci vise essentiellement à embellir l’image de l’armée en invitant des stars du show-biz (Darmon, Dombasle, Lizarazu, etc.) à en faire la promotion. L’émission s’achève sur une interview présidentielle, servile jusqu’à la nausée, de Michel Drucker, durant laquelle le téléspectateur se voit informé de choses capitales : le président admire le cycliste Lance Armstrong et pratique lui-même le vélo à ses heures perdues. Concernant la crise, les emplois, les salaires, le logement, on repassera : le 14 juillet c’est l’heure de la « concorde nationale », et les grands médias sont là pour nous le rappeler. </span><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">On ne peut que s’opposer à cette pratique d’un journalisme de cour, qui passe sous silence la crise et ses effets délétères pour la majorité de la population, réduit l’information au simple discours que les puissants portent sur eux-mêmes, et ramène la politique aux banalités qui émaillent le quotidien des politiciens professionnels (et de leurs compagnes…). Plus que jamais, le droit d’informer et de s’informer correctement – dont la condition tient dans un véritable pluralisme et une indépendance réelle de la presse (vis-à-vis du patronat et du gouvernement) – est une Bastille à prendre. </span><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b>25 juillet 2009. </b><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-84482207972604981742009-09-30T03:03:00.000-07:002009-10-01T01:29:59.041-07:00La riposte des salariés de RFI contre l’Etat licencieur<div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGLD-aEN3HjHaAraxNK62cb0Hazx96jnu4yUlYNo_-pu0CX3QEfMpwMAdglZa57o6Qsv9HdjfvyUTN6GNxkPVvjVZFSmJkGooHlp4qGt5R1aOVydv-ZZ8fU63x7sHJEMcMIbsAZ6op-Oo/s1600-h/rfi+riposte.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGLD-aEN3HjHaAraxNK62cb0Hazx96jnu4yUlYNo_-pu0CX3QEfMpwMAdglZa57o6Qsv9HdjfvyUTN6GNxkPVvjVZFSmJkGooHlp4qGt5R1aOVydv-ZZ8fU63x7sHJEMcMIbsAZ6op-Oo/s320/rfi+riposte.jpg" /></a><br />
</div><br />
<b><span style="font-size: small;">Les travailleurs de RFI sont entrés mardi dans leur neuvième semaine de grève. Ils luttent non seulement contre un plan de restructuration qui prévoit 206 licenciements (sur le millier de salariés que compte RFI) mais surtout contre le démantèlement à brève échéance de leur station – avec notamment la fermeture de six rédactions de langues étrangères. Il s’agit du mouvement le plus long dans l’audiovisuel depuis 1968, ce qui suffit à marquer son caractère historique. </span></b><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La combativité des salariés de RFI n’a d’égale que l’arrogance d’une direction qui s’appuie sur des arguments financiers dont l’intersyndicale FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT de RFI (majoritaire au comité d’entreprise) a montré qu’ils ne valaient rien – ce qu’un cabinet d’experts-comptables, missionné par le CE, a d’ailleurs confirmé. </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Malgré une grève qui bloque jusqu’à 85% de l’antenne, la direction refuse toujours de négocier sur les revendications portées par le mouvement de grève. Cette intransigeance va jusqu’au refus de la nomination d’un médiateur, réclamée depuis 6 semaines par les salariés de RFI. Les travailleurs de RFI ont pourtant raison de rappeler qu’en l’espèce c’est l’Etat qui licencie, ce même Etat qui donne des milliards aux banques et aux multinationales, et prétend que les caisses sont vides dès lors qu’il s’agit des services publics, des emplois et des salaires. </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Ce plan de licenciements s’inscrit dans l’ensemble des attaques dont est victime le service public d’information (et plus largement l’ensemble des services publics, de la Poste à la santé en passant par l’Education nationale). Rappelons simplement que France Télévision vient d’annoncer 900 licenciements étalés sur 3 ans, que l’UMP fait planer depuis près de 2 ans la menace d’une privatisation de l’Agence France-Presse (AFP), et que le président de la République a – depuis mars 2009 – la possibilité de nommer directement le président de France Télévision et de Radio France. </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Enfin, cette attaque en règle contre RFI a beaucoup à voir avec la création de la holding Audiovisuel Extérieur de la France (AEF), dans le cadre de la loi de « modernisation de l’audiovisuel public », dont RFI est l’une des principales filiales avec France 24 et TV5 Monde. Christine Ockrent a été nommée directrice générale de l’AEF en février 2009, la tutelle étant assurée par son mari, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères. Les syndicats de journalistes et les salariés de RFI avaient protesté à juste titre contre un mélange des genres qui en dit long sur la volonté de la classe dirigeante de renforcer son contrôle sur les médias. </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Le NPA s’élève contre toute ingérence et toute reprise en main de RFI par l’Etat français, ce que l’ampleur du traitement accordé à la mort d’Omar Bongo laisse craindre. Comme l’a noté l’intersyndicale : « après avoir refusé pendant des décennies d’être la voix de la France, acceptons-nous d’être aujourd’hui la voix de la Françafrique ? Qu’avons-nous enterré ce mardi ? Omar Bongo ou l’ambition d’une radio généraliste et universaliste qui parle au monde de la France et du monde ? ». </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Outre une manifestation le mardi 16 juin en direction de l’Elysée (avec d’ailleurs d’autres salariés de l’audiovisuel public), les travailleurs de RFI ont créé, le mercredi 24 juin de 12h à 19h, « la 1<sup>ère</sup> radio de salariés en lutte », une radio « éphémère et autonome » donnant la parole aux grévistes. Cette résistance exemplaire est une très bonne nouvelle et le NPA les soutient pleinement dans leur lutte. </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Calibri; font-size: small;"><b style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">23 juin 2009. </b><br />
</span><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-90761002866485941712009-09-30T03:00:00.000-07:002009-10-01T01:25:08.727-07:00Audiovisuel : Radio France aux ordres ?<div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdmlg4M3IbBtCQuw88dV6cyzNZJuxDusitcMjPdFypFXTwS3dI0nkXg8UELSG6TMj4MBEh40zniUWJNqB4AQxP4MMUH-4q6yKxcppiiuKo0fZFdcTjM5uhSNJ27l3Hn27cipEvYDWIwTc/s1600-h/sine-hebdo-val-tragique.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdmlg4M3IbBtCQuw88dV6cyzNZJuxDusitcMjPdFypFXTwS3dI0nkXg8UELSG6TMj4MBEh40zniUWJNqB4AQxP4MMUH-4q6yKxcppiiuKo0fZFdcTjM5uhSNJ27l3Hn27cipEvYDWIwTc/s320/sine-hebdo-val-tragique.jpg" /></a><br />
</div><br />
<b><span style="font-size: small;">Depuis la loi promulguée en mars 2009, Sarkozy nomme le président de Radio France. Son choix s’est porté sur Jean-Luc Hees, qui s’est empressé de promouvoir son vieux complice Philippe Val. Portraits croisés de deux patrons de presse. </span></b><span style="font-size: small;"><b> </b><br />
</span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">De saltimbanque libertaire à patron de presse, la trajectoire de Philippe Val est malheureusement exemplaire d'une gauche ralliée au social-libéralisme et passée, pour citer Guy Hocquenghem, "<i>du col Mao au Rotary</i>". Après des années d’éditos haineux – dans Charlie-Hebdo ou sur France Inter – contre la gauche radicale et tout ce qui s’apparente à une critique de l’ordre existant, qui se souvient que Val dénonçait jadis la gauche de gouvernement dans ses chansons, qu’il fut membre fondateur d’Attac et même un défenseur de Bourdieu et Halimi dans leurs critiques contre les médias dominants ? Devenu entre-temps actionnaire principal (avec Cabu) de ce journal autrefois satyrique, et ayant touché à ce titre 330 000 Euros en 2007, il s’était rendu cette même année à l’université d’été du Medef pour parler « liberté d’expression ». Le grand patronat ne pouvait en effet qu’être admiratif devant un patron de presse parvenu à pousser vers la sortie, réduire au quasi-silence ou effacer de la photo, les figures historiques d’un journal autrefois satyrique (Siné, Cavanna, Choron), ainsi que les jeunes journalistes ayant tenté d’en faire vivre l’esprit (Olivier Cyran, Mona Chollet, etc.). </span><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Jean-Luc Hees a quant à lui commencé sa carrière à l’ORTF, puis fut correspondant à Washington pour France Inter. C’est en 1999 qu’il est nommé directeur de la station. En 2001, il affronte une des plus longues grèves de l’histoire de France Inter : dix-huit jours, pour réclamer des hausses de salaire. Mais sa présidence est aussi marquée par le débarquement, en juillet 2003, du Dr Martin Winckler, chroniqueur matinal qui s’attaquait aux laboratoires pharmaceutiques. Le fait que Jean-Luc Hees ait animé six mois auparavant le colloque annuel du 3<sup>ème</sup> groupe pharmaceutique mondial (un « ménage » dans le langage journalistique, condamné par la « Charte du journaliste »), n’était évidemment pour rien dans cette éviction. C’est aussi le patron de France Inter qui engage Val comme chroniqueur au moment où l’ancien libertaire veut sortir du bois et accéder au titre – tant envié par cet admirateur de BHL – de philosophe médiatique. Quelques citations de Spinoza plus tard, l’ascenseur sera renvoyé en 2008 quand Val engage Hees comme chroniqueur dans Charlie Hebdo. </span><br />
<br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">On ne s’étonnera donc pas qu’en mai 2009, Sarkozy nomme Hees à la présidence de Radio France après que ce dernier, auditionné par le CSA, ait affirmé à propos du slogan de France Inter (1) : « <i>Pas sûr que les auditeurs d’Inter recherchent l’impertinence </i>». Aucune raison non plus d’être surpris que Val soit pressenti pour prendre la tête de France Inter, tant connivences et complaisances sont la règle dans le monde médiatique. Ces deux journalistes ont toujours voulu diriger et commander en véritables patrons. A cet égard, l’intrusion de Hees dans le studio de France Inter le 15 mai dernier pour répondre à Plenel (et à ses critiques sur la nomination directe par Sarkozy du président de Radio France) est un bon exemple de cette vision patronale du journalisme, le patron de presse devenant à la fois recruteur, manager et responsable éditorial du journal, avec à ses ordres ceux que François Ruffin appelle les <i>« petits soldats du journalisme ».</i> </span><span style="font-size: small;"></span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><br />
</span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">(1) "La différence, c'est l'impertinence". </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><b><span style="font-size: small;">2 juin 2009. </span></b><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-55350501839144152352009-09-30T02:52:00.001-07:002009-10-01T01:31:09.179-07:00Olivier Besancenot et les salariés de Célanèse : quand les médias désinforment<div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdLyLDl2uPOd4DUussQFK6yPo00IVQhyx_rPyL0obs7GfqWgz3tdfP4m1GWw3_RSux04K04aZ45W96Q6SCnVBfphrkaiJRYRy8FNI5LKFxK80RUl4ScCVgD8xCCDeZdrMbkiguo1ZEkw0/s1600-h/jpg_les_medias_mentent-cc6af-2-3f50a.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdLyLDl2uPOd4DUussQFK6yPo00IVQhyx_rPyL0obs7GfqWgz3tdfP4m1GWw3_RSux04K04aZ45W96Q6SCnVBfphrkaiJRYRy8FNI5LKFxK80RUl4ScCVgD8xCCDeZdrMbkiguo1ZEkw0/s320/jpg_les_medias_mentent-cc6af-2-3f50a.jpg" /></a><br />
</div><br />
<span style="font-size: small;"><b>Olivier Besancenot est venu mardi 19 mai apporter son soutien et celui du NPA aux ouvriers de Célanèse, ayant fait le voyage du Béarn jusqu’à Paris pour manifester devant l’Assemblée nationale contre le plan de licenciements dont ils sont l’objet. </b></span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br />
</span><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">Invité par la CGT et bien accueilli par les salariés comme le montre <a href="http://www.npa2009.org/content/avec-les-celanese-%C3%A0-lassembl%C3%A9e-nationale" target="_blank"><span style="color: blue;"><u>cette vidéo</u></span></a></span><span style="font-size: small;"> (mais les médias dominants n’ont bien sûr pas repris ces images), il s’est vu « alpaguer » par un individu, que l’ensemble des journalistes ayant fait de cette « altercation » un « événement médiatique » ont présenté comme un ouvrier de Célanèse. Il s’agissait en fait, on le sait maintenant, d’un militant socialiste qui n’est pas salarié de l’entreprise. Bien évidemment, cette « affaire » a essentiellement un caractère politique. A la traîne dans les sondages d’opinion (qui leur importent bien davantage que de définir une politique juste pour des millions de travailleurs), le PS tente – par une manœuvre pathétique – de délégitimer ce qu’il semble considérer comme un adversaire important : le NPA. Il est vrai qu’il y a bien peu à attendre d’un parti qui a témoigné de son « utilité » au Parlement européen en votant avec la droite dans 97% des cas en 2008. </span><br />
<br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">Mais ce qui doit également nous intéresser dans cette « affaire », c’est l’extrême célérité avec laquelle les grands médias ont relayé cette combine pathétique, et la manière dont ils ont présenté et relaté les faits. De France 2 à iTélé en passant par <a href="http://www.lefigaro.fr/politique/2009/05/20/01002-20090520ARTFIG00316-besancenot-interpelle-par-un-salarie-en-colere-.php" target="_blank"><span style="color: blue;"><i><u>Le Figaro</u></i></span></a></span><span style="font-size: small;"> (dont on n’attendait pas autre chose), tous ces médias présentent – sans vérification, par exemple auprès de l’intersyndicale ou des salariés eux-mêmes – le militant socialiste venu accompagné d’<a href="http://europeennes.blog.lemonde.fr/2009/05/21/trompeuse-altercation-entre-besancenot-et-un-militant-ps/" target="_blank"><span style="color: blue;"><u>une conseillère municipale PS de Pau</u></span></a></span><span style="font-size: small;"> comme un ouvrier de Célanèse. Bien entendu, aucun de ces médias n’a pris la peine d’informer ses téléspectateurs ou ses lecteurs – le lendemain, lorsqu’est paru <a href="http://www.npa2009.org/content/les-socialistes-p%C3%A8tent-un-cable" target="_blank"><span style="color: blue;"><u>le communiqué de la section CGT de l’usine</u></span></a></span><span style="font-size: small;"> – qu’il ne s’agissait pas d’un salarié en colère contre Olivier Besancenot mais bien d’un militant PS en désaccord avec les choix politiques du NPA. Comment se fait-il que les médias dominants, qui disposent d’un pouvoir de consécration et de stigmatisation dont ils aiment à croire qu’il est infini, ne sont jamais contraints de répondre de leurs prises de position, notamment lorsque leur traitement de l’actualité révèle des erreurs – pour ne pas dire des mensonges – aussi manifestes ? </span><br />
<br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;">Un autre « enseignement » de cette histoire doit être relevé à l’attention de ceux, notamment du côté du PS ou du PCF, qui font d’Olivier Besancenot le « jouet de Sarkozy » ou le « chouchou » des médias. Cela fait des mois que ces derniers, par la voix de leurs intervieweurs et éditorialistes « vedettes », ont pris pour cible le NPA. Souvenons-nous d’Arlette Chabot enjoignant Olivier Besancenot, lors d’une émission sur la crise, de s’excuser auprès de Mme Besse pour les actes commis par Action directe. Rappelons-nous comment <a href="http://www.acrimed.org/article3141.html" target="_blank"><span style="color: blue;"><u>Jean-Michel Apathie (sur RTL) et Thierry Guerrier (sur France 5)</u></span></a></span><span style="font-size: small;"> ont très récemment accusé le même Besancenot de « violence » parce que celui-ci avait traité de « chiens » des patrons licencieurs qui ont menti à leurs salariés depuis des mois (ceux de Caterpillar en l’occurrence). Gardons enfin en mémoire <a href="http://www.npa2009.org/content/m%C3%A9dias-policiers-police-m%C3%A9diatique" target="_blank"><span style="color: blue;"><u>la campagne médiatico-politique qui a pris pour cible l’extrême-gauche</u></span></a></span><span style="font-size: small;">, aussi bien LO que le NPA d’ailleurs, les accusant de manipuler en sous-main les travailleurs qui se révoltent contre le sort qui leur est fait (comme si ces derniers étaient incapables de s’organiser eux-mêmes). Comme on dit : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». </span><br />
</div><div align="justify" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-size: small;"><br />
</span><br />
</div><div align="justify"><span style="font-family: Arial,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">22 mai 2009. </span></span></b><br />
</span></span><br />
</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-30371134124700808362009-09-29T06:42:00.001-07:002009-10-01T01:28:07.867-07:00Médias policiers, police médiatique<div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix5jneaOMTraNnXTGrCZnNiPf3X9wGX8pBlqhIZiqnH-gKsFVSrETRujjp-4pID4lQk4uXnOmrkhltS3N6Hau2M2lWuhaBSAUExjeaDu5eJy5Sm0rVA4qPoxefEPQi420afNxl483Efeg/s1600-h/presse-police.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEix5jneaOMTraNnXTGrCZnNiPf3X9wGX8pBlqhIZiqnH-gKsFVSrETRujjp-4pID4lQk4uXnOmrkhltS3N6Hau2M2lWuhaBSAUExjeaDu5eJy5Sm0rVA4qPoxefEPQi420afNxl483Efeg/s320/presse-police.jpg" /></a><br />
</div><br />
<b><span style="font-size: small;">Les conflits sociaux actuels, notamment les occupations d'entreprises et les séquestrations, donnent à voir la prise de parti des grands médias en faveur de la classe dominante, laissant notamment entendre que les travailleurs sont incapables de s'organiser eux-mêmes. </span></b><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div><span style="font-size: small;">Ainsi, dans <i>Le Figaro</i>, un article du 23 avril s’interroge : <i>«Qui se cache derrière les meneurs des grèves et les salariés qui séquestrent les patrons ?</i> […] <i>Sont-ils instrumentalisés pour engendrer le chaos ? Nombre d'observateurs</i> [lesquels ?] <i>estiment que ces débordements </i>[…] <i>portent la signature de l'extrême gauche.»</i> Citant des témoins au-dessus de tout soupçon (ex-RG, commissaires de police, conseiller du Medef guadeloupéen), on apprend notamment qu’<i>« il est difficile d'apporter la preuve irréfutable que des organisations subversives sont à</i> <i>l'origine du durcissement des mouvements engagés. Mais ce qui est certain, c'est que des agitateurs de tout poil tentent de profiter du climat et s'activent en coulisse, dans les milieux de la gauche trotskyste notamment »</i>.</span><br />
<span style="font-size: small;"> </span><br />
</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Mais, contrairement à une idée répandue, cette vision policière ne s'arrête pas aux journaux ouvertement du côté de la bourgeoisie. Dans une émission subtilement intitulée « Patrons, un métier à risque » et diffusée sur le service public (« Ripostes », France 5, le 26 avril), Serge Moati s'adresse à un patron imprimeur pour lui demander : <i>« Est-ce que vous pensez qu'il y a quelqu'un derrière</i> [les séquestrations] ? <i>Est-ce qu'il y a de la manipulation ? Oui ou non ? »</i> Le dirigeant évoquant la LCR et affirmant que ces <i>« manipulateurs livrent des palettes de bière aux employés</i> […] <i>pour alimenter l'insurrection »</i>, Moati s'alarme : <i>« Vous avez vu des trotskystes ? </i>[…] <i>J'vous crois, mais en même temps c'est énorme c'que vous dites. »</i></span><br />
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</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">De même sur iTélé, le 22 avril, Nicolas Demorand ouvre un débat sur la « radicalisation des conflits sociaux » par un interrogatoire policier d'Arlette Laguiller : <i>« Rumeurs ou informations, j'vous demande justement de les confirmer ou de les infirmer, qui voudraient qu'à Continental le délégué CGT soit membre également de LO ? Est-ce vrai, est-ce faux ? »</i> Puis : <i>« Juste d'un mot, Arlette Laguiller, pour établir les faits, est-ce que dès lors que vous avez des sympathisants ou des militants de LO sur place, est-ce qu'il y a des consignes de LO pour orienter le mouvement de telle ou telle manière ? Est-ce que LO a dit: "la préfecture est une cible symbolique'' ?</i> <i>»</i></span><br />
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</div><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Plutôt que de s'interroger sur les racines et les raisons de la colère sociale qui monte dans le pays, les grands médias préfèrent ainsi chercher du côté de l'extrême gauche d'obscurs manipulateurs, responsables de la multiplication de ce qu'ils appellent des « actions violentes ». Les « valeurs » de neutralité et d'objectivité, derrière lesquelles s'abrite le journalisme officiel, ne constituent pas seulement un vœu pieux. Il s'agit bel et bien d'une esbroufe idéologique permettant de faire oublier la fonction conservatrice que remplissent les médias dans la société capitaliste.</span></span></span></span><br />
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</div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial,sans-serif;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">6 mai 2009. </span></span></b><br />
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</div>Commision médias du NPAhttp://www.blogger.com/profile/09174077629166031055noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4224522681006087238.post-41420642340378188222009-09-29T06:40:00.000-07:002009-10-01T01:46:47.244-07:00Médias et Guadeloupe : une vérité bien ordonnée<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdf-1ttmTRTTjBOQ9qyrezItAhd9n3ZIUNuopigrHAUIewJLmNxYVjFfxZHhrtjkVHW2ZqejjXdQ-oCEsNrjsO0GStItln_Ymb1MCutV172K7NGuI6qLDawZfl4wCUaifuUcx5Rvjcu6c/s1600-h/colonialisme.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdf-1ttmTRTTjBOQ9qyrezItAhd9n3ZIUNuopigrHAUIewJLmNxYVjFfxZHhrtjkVHW2ZqejjXdQ-oCEsNrjsO0GStItln_Ymb1MCutV172K7NGuI6qLDawZfl4wCUaifuUcx5Rvjcu6c/s320/colonialisme.gif" /></a><br />
</div><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Comment le journal télévisé de France 2 manipule son public à propos du conflit guadeloupéen. </span><span style="font-size: small;"> </span></h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Tout conflit social est un rapport de forces et, en tant que tel, la place du soutien ou du rejet par l'opinion y est prépondérante. Et qui semble mieux à même de façonner cette opinion que les médias de masse et, plus particulièrement, le journal télévisé ? Regardons donc de plus près comment ceux de France 2, réputés plus neutres, ont traité la récente grève générale en Guadeloupe. </span></h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">La toute première semaine du conflit (20 janvier-1<sup>er</sup> février) a donné lieu, au vingt-heures, à 50 secondes de sujet en tout et pour tout, morcelées sur trois jours. Comparé au temps consacré à l'élection d'Obama ou à la tempête dans le Sud la même semaine… Malgré une équipe envoyée sur place, le 1<sup>er</sup> février, du 4 au 8, on ne comptera que 20 secondes de sujet, et ainsi de suite. La première étape est donc celle de l'« invisibilisation » médiatique : ne pas parler du mouvement pour ne pas le faire connaître, et surtout sas ses revendications.</span><span style="font-size: small;"> </span></h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Et, quand on en parle, on en dit quoi ? Qu'il y a une pénurie d'essence et qu'on peut prévoir des effets « dramatiques » pour l'industrie touristique. Les sujets montrent principalement des files d'attente aux stations-service. C'est seulement le 10, puis les 14 et 17 février, que sont évoquées les conditions d'existence dans l'île. Mais qui cause ces désagréments ? Ce sont des manifestants « intimidants », qui obligent les commerçants à fermer boutique. La mort de Jacques Bino, le 17 février, est l'occasion idéale de fustiger le groupe anonyme « des jeunes » qui se livrerait à une véritable « guérilla urbaine » (rien moins) et au « pillage ». Les grévistes seraient donc essentiellement des gens violents… Jamais on ne dira que le chômage touche 50% des 15-25 ans.</span><span style="font-size: small;"> </span></h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">Mais il faut bien que quelque chose explique la durée et la popularité du mouvement. France 2 met alors en avant le contexte historique de l'île. L'anniversaire du massacre du 14 février 1952 est l'occasion de parler des « vieilles rancœurs » contre la métropole. Le terme reviendra plusieurs fois, sans jamais plus d'explications. Le 10 février, la parole est donnée à un Béké<sup>1</sup>, qui s'insurge contre la survivance de ce terme, selon lui raciste. Finalement, le conflit n'est donc pas causé par une situation sociale désastreuse, dont on n'a pas parlé, et encore moins par des formes de surexploitation capitaliste, mais bien par de vieux relents anti-Métropolitains et anti-Blancs. Là encore, les causes sont travesties.</span><span style="font-size: small;"> </span></h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">A chaque nouvelle étape, un biais évite de parler des revendications et des causes réelles du conflit. En parallèle, tout est fait pour le décrédibiliser et souligner sa spécificité. Pourquoi un tel axe ? Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, donne une partie de la réponse : « Ce qui se justifie à un endroit et pour un contexte particulier, c'est pas la même chose obligatoirement en métropole. » On ne sait jamais, cela pourrait donner des idées<sup>2</sup>… </span><span style="font-size: small;"> </span></h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">1. Nom donné aux descendants de propriétaires blancs d’esclaves.</span><span style="font-size: small;"> </span></h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><span style="font-size: small;">2 A lire: Ugo Palheta et Julien Sergère : <a href="http://www.acrimed.org/article3088.html" target="_blank">www.acrimed.org/article3088.html</a></span> </h1><h1 class="node-title" style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-weight: normal; text-align: justify;"><b><span style="font-size: small;">9 avril 2009. </span></b></h1><div style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span><br />
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